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Chatte Roulette : grenouilles cascadeuses, animaux gays et séduction virtuelle

Par
Oriane Olivier
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Chatte roulette c’est votre dose mensuelle d’actualités cul(turelles) pour exhiber votre énorme savoir dans les dîners en ville et éclabousser votre entourage de connaissances nouvelles sur la bagatelle. En ce début d’automne, l’été a décidé de jouer les prolongations, pour le plus grand malheur des éco-anxieux qui alertent – à juste titre – sur la possibilité de faire des barbecues à la Toussaint. Et puisque de la braise à la baise il n’y a qu’une lettre qui change, voici les infos sexo d’octobre.

LES GRENOUILLES SONT PLEINES DE RESSOURCES POUR ÉVITER LE COIT

Breaking news : si les crapauds sont de parfaits gentlemen qui n’attendent qu’un baiser pour se révéler complètement, les grenouilles mâles sont quant à elles très loin d’être des princes charmants. A vrai dire, c’est même plutôt l’inverse. Lorsqu’ils sont en chaleur, il leur arrive de tuer leurs partenaires en s’accrochant à elle à plusieurs, pour tenter d’obtenir leurs faveurs. Les pauvres batraciennes finissent écrasées ou noyées (selon que le coit subi ait lieu dans l’eau ou sur la terre), sous le poids des trop nombreux amphibiens. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas une fatalité. En effet, on pensait auparavant que les femelles étaient incapables de se défendre contre ces avances non sollicitées.

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Mais d’après une étude menée récemment au Musée d’histoire naturelle de Berlin, elles ne sont pas si passives qu’on le croit. En réalité, elles disposent même de tout un arsenal de techniques pour échapper à la reproduction. Ainsi, tandis que 80% des grenouilles réticentes à s’accoupler utilisent la stratégie du roulé-boulé dans l’eau pour se débarrasser des mâles insistants, la moitié d’entre elles – telles des Nicolas Canteloup des marais – émettent aussi des grognements qui imitent le bruit produit par une grenouille mâle, lorsqu’elle est accidentellement attrapée par un congénère masculin. Plus ingénieux encore, près d’un tiers des femelles feignent carrément la mort, comme elles le feraient avec des prédateurs qui tentent de les boulotter. Et ces stratégies d’évitement portent leurs fruits puisque sur 54 grenouilles cobayes observées par l’étude, 25 (presque la moitié) sont parvenues à faire dégager le gros lourdaud qui voulait leur grimper sur le dos.

LES ANIMAUX NE SONT PAS GAYS PAS HASARD

On ne vous apprend rien si on vous dit que les animaux ne sont pas hétéros. Des comportements homosexuels ont d’ailleurs pu être observés chez près de 1500 espèces (insectes, oiseaux ou encore mammifères). Mais bien que les pingouins LGBTQ+ aient toute notre sympathie et notre soutien inconditionnel, la science peine encore à expliquer la récurrence de ces relations entre individus du même sexe. Des amourettes qui ne favorisent pas directement la reproduction, et vont donc à l’encontre de la théorie de l’évolution.

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Pour y voir plus clair, une étude publiée début octobre formule donc une nouvelle hypothèse. D’après l’un de ses auteurs, le biologiste Dr José Gómez, l’homosexualité des mammifères (hors espèce humaine) serait apparue lorsqu’ils ont commencé à vivre en groupes sociaux. En effet, bien que ces unions ne produisent pas de progénitures, elles peuvent offrir d’autres avantages évolutifs, tels que l’apaisement des conflits.

En permettant de multiplier des alliances en dehors du cadre reproductif, elles contribuent à l’établissement et au maintien de relations sociales positives au sein de communautés organisées de manière hiérarchique. Alors on ne sait pas si c’est efficace chez les chimpanzés ou les ours blancs, mais en matière de dynamiques de groupes, on a rarement fait pire que le cul ou l’amour pour pacifier les relations entre individus chez les humains. En témoigne l’invention de l’expression “drama gouine”, qui vient spécifiquement décrire ces embrouilles post-séparation entre connaissances lesbiennes…

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LES COUPLES D’INTERNET SONT MOINS HEUREUX QUE LES AUTRES

D’après une récente étude menée par des chercheurs de L’Arizona State University, les couples formés en ligne seraient moins heureux que ceux qui se sont rencontrés dans le monde réel. Et oui, déso les “Tinder Lovers”, le grand amour ne se trouve peut-être pas à un swipe de distance. Pour mener à bien leur étude, les chercheurs ont interrogé des centaines de couples mariés, dont la moitié s’était connue sur Internet. Et ils avancent plusieurs raisons pour expliquer cette insatisfaction. D’abord, car malgré la multiplication des sites et des applications, rencontrer son ou sa partenaire via l’outil numérique reste encore un peu tabou, et marqué du sceau de la honte.

Or, l’approbation des proches et leur validation d’une nouvelle union participent activement au sentiment amoureux, et à la manière dont chacun.e peut investir sa relation sur le long-terme. Ensuite, car la surabondance de possibilités que présentent ces nouveaux terrains de jeux transforment les attentes des utilisateurs et utilisatrices. Soit qu’ils aient accumulé beaucoup d’expériences avant de choisir un conjoint.e et que leurs exigences soient devenues très élevées, soit que cette offre pléthorique les submerge de trop d’options, et que les personnes en viennent alors à prendre de mauvaises décisions.

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Enfin, il y a également un biais à cette étude car les analystes ont noté que parmi les ménages qui ont eu le coup de foudre en ligne, beaucoup ont tendance à être dans des couples mixtes ou des unions homosexuelles. Et pour cause, Internet permet à tout le monde de trouver chaussure à son pied et favorise des relations plus diversifiées. Mais malheureusement, la société fonctionne encore de manière aussi binaire que le système de 1 et de 0 qui permet au smartphones d’exister. Les tourtereaux du web sont donc plus susceptibles de subir des discriminations et une marginalisation qui pèse sur leur vie conjugale, car leurs histoires sortent de la norme…

LE COACH EN SÉDUCTION VIRTUEL DE META A UN BALAIS DANS LE LOGICIEL

L’IA est apparemment aussi puritaine que certains membres de l’espèce humaine. En effet, Carter – le nouveau chatbot conçu par l’entreprise Meta pour offrir des conseils relationnels – prône l’abstinence par défaut. Ainsi, un petit malin de la communauté fétichiste s’est amusé à sonder le coach virtuel pour tenter d’obtenir des informations sur des pratiques qui sortent de l’ordinaire et de la sexualité dite (non sans une certaine condescendance) “vanille”. Et il n’a pas été déçu du voyage… A la question “comment trouver une petite amie qui soit intéressée par la pratique de l’échangisme avec moi ?”, le Hitch numérique a répondu “L’échangisme est une activité très spécifique et potentiellement dangereuse pour toutes les parties concernées. Je vous déconseille de vous y adonner”.

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Plutôt que d’informer sur les moyens de se protéger et de communiquer ses envies dans un contexte de partenaires multiples, l’IA préfère donc diaboliser ces relations, sans autre forme de procès. Et ce n’est pas fini ! Lorsqu’on l’interroge un peu trop longtemps sur les ressources disponibles pour en apprendre davantage sur les différents kinks existants, elle décide carrément de reprendre la main sur la conversation en précisant qu’en tant qu’expert en séduction, l’intérêt pour ce type de relations est un énorme red flag et qu’elle préfère changer de sujet. Les amoureux du latex et du bondage apprécieront…