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Charles Page : gravir l’Everest et devenir viral avec Inoxtag

Interview avec celui qui a “tué la tente”.

Par
Naomi Auger
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Charles Page, un aventurier québécois originaire de Drummondville, s’est taillé une place particulière dans le monde de l’alpinisme. À 37 ans, il a déjà gravi trois montagnes de plus de huit mille mètres, dont l’Everest et le Manaslu. On a eu la chance de passer un matin avec lui afin qu’il nous raconte ses périples en haute altitude, mais surtout son dernier voyage avec le youtubeur Inoxtag.

L’histoire de Charles prend un tournant inattendu lorsqu’il se retrouve, malgré lui, au cœur d’un documentaire aux côtés d’Inoxtag, connu pour ses exploits dans l’univers du gaming. Charles, sans savoir ce qu’était Minecraft, se retrouve à partager une expérience authentique d’aventure en haute montagne, une expérience où la camaraderie et la solidarité entre alpinistes priment. Une scène particulièrement virale de ce documentaire, où il raconte avoir “tué la tente” dans un moment de panique au camp de base, a même donné naissance à des t-shirts et des figurines à son effigie. Un souvenir drôle, bien loin de la réalité parfois mortelle de l’Everest.

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L’Everest est un mythe. Et pour Charles, c’est un défi qui se mérite. Il se souvient de la section la plus dangereuse de l’ascension, le fameux Khumbu Icefall, un endroit où les crevasses sont si profondes qu’elles semblent sans fin, traversées par des échelles bancales. Une fois au Camp 2, Charles raconte comment l’ascension se transforme : «Quand tu quittes le Camp 2, c’est là que les vraies choses commencent.» À ce stade, il se remémore une phrase de René Angélil :

«L’important, ce n’est pas d’être bon tout le temps, c’est d’être bon quand c’est le temps.»

Une maxime qui lui a servi tout au long de son ascension.

L’une des étapes les plus marquantes pour Charles reste le passage dans la «zone de la mort», où l’oxygène se fait tellement rare que chaque respiration devient un effort herculéen. Ce n’est pourtant pas ce manque d’air qui l’a le plus marqué, mais le passage sur l’arête Hillary, une corniche si étroite que la moindre erreur peut être fatale. «J’ai eu peur de mourir», confie-t-il, avec une sincérité qui résonne encore longtemps après ses mots.

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Mais ce qui choque le plus, c’est la présence des cadavres sur le chemin. Charles savait qu’ils seraient là, abandonnés sur les pentes glaciales de l’Everest. “C’est une chose qui te ramène à la réalité, qui te fait prendre conscience des dangers.” Ce rappel constant de la fragilité de la vie ne fait que renforcer sa détermination à rester présent, concentré, dans chaque moment de l’ascension.

Lorsqu’il atteint le sommet de l’Everest, Charles se sent rempli d’humilité. Ce petit gars de Drummondville, comme il aime à se décrire, se tient sur le toit du monde, un moment aussi éphémère qu’inoubliable. Il retire son masque pour respirer l’air, aussi mince soit-il, savourant chaque seconde passée à contempler l’immensité.

Pour l’avenir, Charles ne compte pas s’arrêter là. Son prochain objectif : la pyramide de Carstensz en Océanie, dans le cadre de son rêve de gravir les sept plus hauts sommets de chaque continent. «Ça me fait voir le monde d’une autre façon», dit-il. Et à travers ses exploits, c’est une leçon de vie qu’il partage : celle de se dépasser, de braver l’inconnu, et de toujours chercher à atteindre de nouveaux sommets.

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Pour en savoir plus sur son histoire, regardez cette vidéo réalisée par nos cousins d’URBANIA.CA :