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Ces films d’horreur où la nature veut vous tuer

Terreur sur le sentier.

Par
Benoît Lelièvre
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Le plein air, c’est pas exactement mon truc. C’est pas que je déteste l’oxygène et la verdure, mais je suis l’une de ces personnes qui considèrent que c’est une rando d’aller marcher dans une forêt avec son chien pendant un après-midi. Vous voyez le genre ? Bref, aller me perdre en forêt, c’est pas vraiment mon truc, non.

Il y a des raisons à ça. Notamment que les films d’horreur m’ont appris à ne jamais me mettre à la merci de dame Nature. Pour ne pas se faire botter le cul par des forces intangibles, il ne faut pas se mettre dans leur chemin.

Si vous ne comprenez pas exactement de quoi je parle, je vous ai préparé une liste des films d’horreur qui feront disparaître votre envie dévorante d’aller passer la semaine au fin fond de la campagne.

Parce que c’est bientôt Halloween.

Parce que les Anciens méritent votre respect.

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The VVitch

Ce classique contemporain de Robert Eggers met en scène une petite famille de colons du XVIIe siècle bannis de leur campement communal à la suite d’une dispute religieuse. En situation d’isolement quasi total, la réalité semble se retourner contre eux. Leur bébé disparaît, leurs enfants se mettent à parler avec leur chèvre, ça ne va plus du tout.

C’est difficile d’expliquer pourquoi exactement The VVitch fait peur comme ça. Tout et rien semblent dangereux. La forêt représente l’inconnu. Chaque fois que la petite famille s’y aventure, elle traverse un seuil symbolique entre le réel et l’imaginaire puritain de l’époque où le diable et la sorcellerie faisaient très peur au monde. Le film est situé un bon 80 ans avant le siècle des Lumières. Les gens étaient souvent tout seuls au milieu de la forêt avec leur imagination à l’époque.

The Descent

Si The VVitch est trop conceptuel pour vous, ce petit film où un groupe de filles part faire un week-end de spéléologie (non, mais qui fait ça ?) sera peut-être plus dans vos cordes. Réalisé par le très talentueux Neil Marshall (Dog Soldiers, Game of Thrones), The Descent est un film d’horreur beaucoup plus conventionnel. Les choses qui se passent sont tout aussi flippantes que les choses qui se passent dans votre tête.

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La noirceur et la claustrophobie sont des ennemis redoutables dans ce film. C’est un mécanisme à la base même de l’horreur. Moins on a de détails à propos d’une situation, la plus flippante elle devient parce que notre cerveau fait appel à nos propres peurs pour essayer de contextualiser nos émotions. Ça ne rate jamais !

Bien sûr, The Descent ne consiste pas seulement en deux heures de filles qui déambulent dans une caverne, mais je ne vous gâcherai pas le suspens.

The Happening

Si vous avez déjà vu ce film, vous roulez probablement les yeux. The Happening, c’est un film du « légendaire » M. Night Shyamalan où tout le monde aux États-Unis se met mystérieusement à se suicider et où le sort du pays repose encore plus mystérieusement entre les mains de Mark Wahlberg. M. Night Shyamalan étant autrefois un réalisateur très en demande, The Happening est un des films qui a beaucoup contribué à sa mauvaise réputation d’aujourd’hui.

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Comment vous expliquer le rapport de la nature dans ce film si vous ne l’avez pas encore vu ? Parce que ça en vaut la peine. Ah, tant pis. J’vous le dis pas. C’est rempli de scènes gores et visuellement angoissantes. Les critiques ont initialement détesté parce que le dénouement est débile (comme dans tous les films de Shyamalan), mais tant qu’on ne sait pas ce qui se passe, ça reste visuellement et émotionnellement efficace. Si vous l’avez déjà vu, ça se réécoute très bien en groupe pour le LOL.

The Blair Witch Project

LE film de rando de merde par excellence ! Pour les non-initié.e.s, The Blair Witch Project, c’est l’histoire d’une jeune équipe de tournage qui décide tout naïvement de faire un documentaire sur un mythe local voulant qu’une sorcière hante une forêt de la région. C’est aussi un des premiers films de style found footage, une esthétique articulée autour de l’usage de fausses images documentaires.

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Vous ne verrez pas beaucoup de sorcières dans The Blair Witch Project, mais vous allez voir des gens qui s’obstinent à propos de l’itinéraire, qui se perdent dans le bois, qui s’engueulent et qui interprètent toutes sortes de phénomènes chelous au fin fond des bois. Le grand triomphe de ce film, c’est l’absence de musique. Sans bande sonore pour nous dire comment se sentir, on ne sait jamais où la ligne se trouve entre coïncidences, artisanat local et sorcellerie.

Bonne rando, au fait ! Gardez votre portable pas loin et évitez tout ce qui a l’air d’un projet de métiers d’art dans la forêt. Si vous me cherchez, je suis dans le parking d’une forêt d’où je peux appeler à l’aide.