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Célébrer ses petites victoires au travail, c’est important
Même si on a l’impression qu’on commence à voir le début de la fin de la pandémie (ou le début de la fin tout court, ça dépend de votre niveau de pessimisme), les effets psychologiques de plus d’un an de confinement, de télétravail et d’activités restreintes se font toujours ressentir.
Un peu partout, on parle de phénomènes qui semblent connectés : dysmorphie de la productivité, langueur… tant de mots compliqués pour dire qu’on a l’impression de passer nos journées à naviguer dans la mélasse, pas malheureux ou malheureuses, mais pas très excité.e.s non plus.
Alors, on fait quoi ? Et si l’une des solutions était simplement de célébrer nos petits accomplissements ?
Ça règlera pas tout, mais c’est déjà… une petite victoire.
Les petites victoires, c’est mieux que les grosses
Comme quoi c’est vrai que la taille ne compte pas, il semble que les petites victoires aient plus à offrir que les grands moments qu’on s’imagine heureux.
Une grosse bonne nouvelle, ça peut rendre très heureux ou heureuse, mais comme tout dans la vie, ça s’estompe avec le temps.
La preuve ? Une étude menée par le Bureau national de recherche économique, un institut de recherche américain, a démontré que si les personnes qui gagnent le gros lot à la loterie sont en général plus satisfaites de leur vie, elles ne démontrent pas un niveau de bonheur plus élevé que la moyenne dans la vie de tous les jours. La raison ? Une grosse bonne nouvelle, ça peut rendre très heureux ou heureuse, mais comme tout dans la vie, ça s’estompe avec le temps.
T’as beau avoir gagné le gros lot, ton quotidien va quand même être fait de moments où tu te cognes l’orteil sur le coin du lit, de matins où tu te réveilles en ayant l’impression de ne pas avoir dormi et de séances Netflix insatisfaisantes parce que t’as fini Squid Game et que tu ne sais plus quoi regarder maintenant.
Le pouvoir du progrès
Continuons à s’appuyer sur la science : en 2011, la professeure de l’Université Harvard Teresa M. Abile signait un article avec le chercheur Steven J. Kramer sur le pouvoir des petites victoires.
Après avoir sondé des travailleurs et travailleuses à la fin de leur journée de travail afin de mesurer leur humeur et leur motivation, la chercheuse et le chercheur en sont arrivés à une conclusion intéressante : l’événement qui dicte le plus le sentiment d’avoir passé une « bonne » ou une « mauvaise » journée, c’est le sentiment d’avoir progressé.
Quand on est de bonne humeur et qu’on a l’impression d’avoir progressé, on est plus motivé.e et on devient plus productif ou productive.
Une journée où on a l’impression d’avoir progressé dans nos projets semblait meilleure; à l’inverse, une journée où on a pris du retard, ou pire encore, dû recommencer un travail déjà accompli, est plus susceptible de diminuer l’humeur, et par conséquent, la productivité.
En effet, quand on est de bonne humeur et qu’on a l’impression d’avoir progressé, on est plus motivé.e et on devient plus productif ou productive.
Mais les gros progrès et les gros succès sont rares. Vous ne pouvez pas terminer d’écrire un roman, remettre un rapport important ou terminer un doctorat tous les jours.
C’est pourquoi il faut célébrer les petits succès et progrès, d’autant plus que les chercheurs ont démontré que ces succès plus modestes avaient quand même un effet très remarquable.
Comment célébrer ?
C’est bien beau tout ça, mais comment faire pour célébrer nos victoires ?
On vous donne trois trucs :
1) Divisez vos objectifs
Disons que votre objectif est d’écrire un roman. C’est un processus qui peut prendre des mois, voire des années. Si vous vous accrochez à la simple motivation du moment où votre livre se retrouvera sur les tablettes, vous risquez d’être démotivé.e en cours de route.
C’est bien de se fixer des objectifs, mais il faut qu’ils soient réalistes.
Mais si vous divisez l’objectif en plusieurs sous-objectifs, vous aurez plus de moments motivants. Vous pourriez par exemple décider d’écrire deux pages par jour, ou célébrer le moment où vous trouvez le titre ou une façon intéressante de résoudre une intrigue, etc.
2) Fixez-vous des objectifs réalistes
Vous vous souvenez, quand on vous disait que les petits accomplissements ont un gros effet sur la motivation ? L’ennui, c’est que les petites défaites aussi. Elles font partie du processus, il faut les accepter, mais on peut aussi en diminuer le nombre.
C’est bien de se fixer des objectifs, mais il faut qu’ils soient réalistes. C’est sûr que si vous décidez que vous allez lire cinq livres chaque semaine, il y a des chances que vous soyiez déçu.e (à moins que vous lisiez genre Monsieur Timide et Madame Coquette).
Essayez plutôt de lire dix pages chaque jour, et augmentez la cadence selon les résultats. Vous serez plus satisfait.e.
3) Récompensez-vous
C’est important de souligner vos petits succès, question d’en marquer l’impact dans votre esprit. Pas besoin de sabrer le champagne chaque fois que vous remplissez une fiche Excel (si ça vous tente, allez-y !), mais de petites récompenses peuvent faire le plus grand bien.
Allez vous promener quand vous terminez une tâche déplaisante, ou permettez-vous de visionner un épisode Netflix supplémentaire ou de jouer une partie de votre jeu vidéo favori. C’est pas obligé de coûter cher; l’important, c’est que ça fasse du bien.
Moi, je vais prendre un bain maintenant. Après tout, je viens de finir d’écrire un article.