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À Odessa : « Nous devons profiter de nos proches tant que nous le pouvons encore »
Pour la première fois depuis le début de la guerre, des immeubles civils ont été touchés dans la ville portuaire d’Odessa, au bord de la mer noire. Huit personnes sont mortes dont un bébé de trois mois après un bombardement visant un immeuble d’habitation dans le quartier de Tairovo, au sud de la ville. Dans cette ville stratégique tant au niveau économique que symbolique, l’armée russe applique une pression constante depuis deux mois. Quelques jours après le bombardement, un père enterre sa famille pendant que dans l’immeuble Tiras, les habitants regroupent ce qui reste de leur vie d’avant et se préparent à partir.
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Dans la cathédrale de la Transfiguration, dans le centre historique d’Odessa, trois des huit victimes du bombardement du quartier Tairovo sont enterrées. Une centaine d’Odessites est venue leur rendre un dernier hommage.
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Parmi les trois victimes, un bébé de trois mois, Kira, sa mère, Valeria ainsi que sa grand-mère. Elles étaient dans leur appartement au moment du bombardement.
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Yuriy Glodan, le mari de Valeria et père de Kira, était sorti faire quelques courses dans la supérette du quartier quelques minutes avant le bombardement. Il a tout perdu en l’espace de quelques secondes. « Nous devons apprendre à nous sentir heureux d’être en vie, profiter de nos proches et expérimenter la joie de vivre quand nous le pouvons encore », a-t-il dit à l’issue de la cérémonie.
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« L’occupant russe détruit des objets civils dans tout le pays, et maintenant à Odessa également. Huit personnes ont été tuées, dont une petite fille de trois mois, un jeune couple, une femme enceinte. Je veux que tout le monde et l’Europe sachent ce que ces ordures font ici », s’emporte Gennadiy Trukhanov, le maire d’Odessa, en sortant de l’église.
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Dans le quartier Tairovo, 4 des 12 étages de l’immeuble ont été détruits par le bombardement. Des pompiers, des volontaires et l’armée participent au déblaiement du bâtiment.
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Pendant ce temps, les habitants de l’immeuble rassemblent leurs affaires et quittent le quartier.
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Sur un banc, à proximité de l’immeuble, des fleurs et des jouets pour enfant ont été déposés par les habitants du quartier.
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« Ce jour-là, j’ai vu le missile tomber. Ma fille Alissa a 6 ans. On vient déposer des fleurs pour rendre hommage aux victimes. Je voulais voir ça de mes propres yeux, je ne réalise pas encore ce qui s’est passé. Je ne connaissais pas personnellement les gens de l’immeuble, mais je les croisais parfois. Une des victimes était une championne de body-building, elle était enceinte. La Russie ne raconte que des mensonges. Le monde ne comprend pas les horreurs qui arrivent en Ukraine, mais tout cela est vraiment en train d’arriver. »
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Ivan et sa fille Marichka, 5 ans. « Nous vivons au 10e étage, j’ai vu la roquette arriver, les voitures étaient en feu. J’étais avec ma femme et ma fille. Une heure avant l’explosion, ma fille répétait qu’elle avait très peur, qu’il fallait rester avec elle et ne pas s’éloigner. Après l’explosion, on est descendu dans l’abri souterrain. Je n’ai pas ressenti de peur, juste de la haine envers les Russes parce que ma fille a commencé à pleurer. Poutine, lui aussi, a deux filles. S’ il veut sentir l’odeur du sang, qu’il demande à Lavrov de tuer ses propres filles. Peut-être qu’il ressentira quelque chose d’humain, qu’il comprendra qu’il est en train de faire en Ukraine. Peut-être qu’il commencera à pleurer comme ma fille l’a fait. Qu’est-ce qu’un bébé de trois mois peut bien avoir à faire avec cette guerre ? »
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