Si vous ne connaissez pas encore Isaac Delusion, mieux vaut tard que jamais. “Midnight Sun”, “Couleur menthe à l’eau” (coucou Eddy Mitchell), “Isabella”, etc: autant de titres lumineux et obsédants portés par Loïc Fleury et Jules Pacotte. On a voulu en savoir plus sur le groupe à la pop mémorable et reconnaissable entre 1000.
Qui êtes-vous Isaac Delusion ?
Deux amis, Jules et Loïc. On s’est rencontrés adolescents, à l’époque du collège, on est restés potes depuis. En 2010, on a eu l’idée d’essayer de faire de la musique: c’est ainsi que notre premier morceau “Midnight sun”, composé et enregistré dans une chambre de bonne en banlieue parisienne, est né. On a ensuite été rejoints par Nico à la basse et Bastien aux claviers, et plus récemment Cédric à la batterie. Maintenant on est un vrai band de 5 personnes.
Quelles sont vos influences ? À qui aimeriez-vous qu’on vous compare quand on écoute votre musique ?
Loïc : On a des influences très variées, j’ai commencé à chanter et bidouiller sur mon laptop suite à l’écoute de l’album The Eraser de Tom Yorke sorti en 2006, j’étais vraiment attiré par l’electronica des groupes comme Air ou The Postal Service.
Quand on a commencé à bosser ensemble, notre musique a pris un aspect plus hip-hop et groovy, de part la culture musicale de Jules plus orientée black music, il m’a fait découvrir des artistes comme D’Angelo ou Raphael Saadiq, ou des choses plus anciennes, comme le Rocksteady de Desmond Dekker, il a d’ailleurs samplé la voix de ce dernier sur l’intro de “Midnight sun”. Des coups de coeurs commun, généralement de l’électro comme Aphex Twin, Bibio ou Jai Paul. On a fait une synthèse de tout ça. Notre musique évolue beaucoup en fonction des albums, des envies.
Pour ma part, j’aimerais que notre musique ressemble à celle de Beach House, mais je crois que ça n’a aucun rapport et c’est tant mieux.
Qu’est-ce que vous écoutez en ce moment ? Et pourquoi ?
Le dernier album de LA Priest, Gene. On adore cette vision de la pop farfelue sophistiquée et inventive.
Quel titre avez-vous souvent besoin/envie d’écouter ? Pourquoi ?
Quand on compose, on écoute le morceau “Jasmine” de Jai Paul pour se rappeler qu’il faut tenter de sortir des formes conventionnelles et essayer de tordre la musique jusqu’à son point de rupture pour obtenir quelque chose d’intéressant et novateur, tout en gardant un côté pop et plutôt accessible. C’est un jeu d’équilibriste.
Pouvez-vous nous en dire plus sur vos prochains projets ?
Notre tournée s’est terminée un peu prématurément à cause du Covid, alors on attend que ça revienne à la normale pour refaire du live. En attendant, nous créons de nouvelles choses: du nouveau arrive très bientôt.
Qu’est ce que 2020 vous inspire ?
Loïc : Je trouve cette période digne d’un film de science fiction, assez inspirante. Le fait d’avoir été isolé pendant deux mois m’a permis de faire un véritable voyage introspectif en moi-même, de comprendre beaucoup de choses, d’intégrer de nouveaux concepts. Réfléchir sur la nature et la place de l’humain amène à écrire des chansons, il me semble.