Logo

A la découverte de Zaabriskie

Montez le son.

Par
Barbara Paul-Foos
Publicité

Des airs électro à la fois enivrants et planants, c’est ce qu’on découvre dans Breathe Out, l’EP de Zaabriskie, sorti le 22 janvier. Vincent et Hugo créent 5 mélodies harmonieuses et sophistiquées. Rythmé d’énergie, ce premier projet nous emporte facilement, un lâcher prise et une envie de laisser aller notre corps aux sons subtiles s’opèrent. Un duo créatif, qui incite au voyage comme le dévoile le magnifique clip de leur single To The Beat. Si vous ne les connaissez pas encore, c’est normal : vous êtes au bon endroit.

Comment décririez-vous votre univers musical ?

C’est un univers planant, un peu musique des grands espaces. Il y a beaucoup d’images qui nous viennent quand on compose, c’est ce qu’on veut que l’auditeur sente. On souhaite éveiller des émotions, créer des images. C’est une musique assez cinématographique et puissante, avec des rythmes forts pour soutenir tout cela.

« Zaabriskie » ça vient d’où ?

Publicité

C’est un endroit dans la Vallée de la Mort aux Etats-Unis, immense et désertique. Mais c’est aussi en rapport avec le film de Antonioni, Zabriskie Point. On a tous les deux cet amour du cinéma, on aime cet aspect visuel dans la musique. C’est un peu notre point de rencontre. On travaille tous les deux dans l’audiovisuel (Vincent au son, Hugo à l’image). Pour nous c’est important d’avoir ce côté dans notre musique !

Comment vous êtes-vous rencontrés et pourquoi avoir créé ce duo ?

On s’est rencontrés par hasard, sur un tournage assez long d’une série en France. On n’a jamais trop parlé de musique mais on s’est trouvé un point commun pour les vieilles machines analogiques et les synthétiseurs des années 60-70’s. On s’est rendu compte ensuite qu’on était tous les deux musiciens, on s’est fait écouter nos sons. L’univers de l’un a plu à celui de l’autre. On s’est dit qu’ensemble on arriverait peut-être à développer des choses.

Cet EP est un mélange de nos deux univers, chacun apporte sa touche. Avec nos studios respectifs, on a accumulé pas mal de machines dont on a plaisir à se servir. On a des milieux musicaux complètement différents, moi (Hugo), je viens plutôt des musiques “énervées” comme le métal, le rock, et Vincent plutôt de la techno et de l’électro.

Publicité

On a commencé à travailler sur To The Beat en 2018, ça a mis du temps mais c’était le démarrage de tout ce projet. A la base, on n’avait pas d’objectif d’album, on s’amusait à composer ensemble. Ça s’est vraiment construit au fil du temps, et on a développé un univers autour.

Comment s’est passée la création de ce premier EP ?

On travaille beaucoup à distance, par sessions musicales interposées. L’un ajoute ou modifie ce qu’a fait l’autre. On tâtonne beaucoup mais c’est très intéressant. On se voit, on travaille ensemble sur les idées apportées, et c’est comme ça que se crée un morceau. On a pris notre temps, on n’est pas musiciens à plein temps donc il nous a fallu faire les choses doucement mais sûrement. On s’était fixé des dates mais ça se décalait à chaque fois (rires). Et puis au premier confinement, on a vraiment fini, fait le mixage et l’EP était prêt.

De quels morceaux êtes-vous les plus fiers ?

En terme symbolique, To The Beat est le premier morceau sur lequel on a travaillé ensemble et c’est aussi pour ça qu’on a voulu le mettre en avant. Il résume à la fois notre côté un peu urbain et le planant qui nous définit. C’est important pour nous que ce soit le premier, c’est celui de notre collaboration. En terme de travail, il y a un morceau en featuring avec une chanteuse Roxane Terramorsi, c’était notre première fois en collaboration. Ça nous a amené à travailler différemment, c’était une nouveauté.

D’où vous vient l’inspiration ?

Publicité

C’est une question assez personnelle, on est tous les deux différents. Plus on est dans un endroit confiné en ville, plus on a envie de grands espaces. Peut-être qu’on ne ferait pas la même musique si l’un de nous habitait à la campagne. C’est une manière de s’évader, c’est des rêves, des fantasmes. C’est des envies de voyages, de voler avec des sons planants, c’est exutoire. On aime prendre de la hauteur.

Si vous deviez donner un mot (ou plus) pour décrire l’autre, ce serait quoi ?

Hugo : Vincent, je dirais que c’est la force tranquille dans le travail, il aime faire les choses bien et prendre le temps.
Vincent : Hugo, je dirais qu’il est extrêmement efficace et rigoureux, les choses se font de manière dynamique. Ça ne rigole pas (rire). Mais tous les deux, on arrive à faire ce qu’on aime, on est assez différents mais très complémentaires.

Quels sont vos projets pour 2021 ?

On est en plein dans la live session. Sinon on a quelques titres pour le prochain, mais on ne va rien teaser parce que c’est un peu prématuré là (rires). L’idée de faire un pas vers le live nous plait et on y travaille, même si en ce moment c’est difficile. On aimerait aussi beaucoup faire des collaborations pour le prochain EP. Ça nous a plu d’en faire une avec Roxane, ça nous fait entrer dans un autre univers, c’est enrichissant. On est assez ouverts, même des collabs vidéos, tant que ça nous intéresse c’est l’essentiel. On a envie de garder cet aspect, d’aimer faire ce qu’on fait, un peu comme le groupe Zombie Zombie. Continuer là-dedans, à s’amuser, à se rencontrer !

Publicité