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À la découverte de Voyou

À écouter sans plus tarder.

Par
Daisy Le Corre
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Voyou n’en est pas vraiment un. Thibaud Vanhooland, alias Voyou, respire et inspire plutôt la bienveillance. Originaire de la banlieue lilloise, il a découvert la musique grâce à la trompette dès son plus jeune âge. À 12 ans, il a déménagé à Nantes et délaissé le conservatoire. Il s’est alors mis à la batterie, la guitare, et la basse. «Pour faire du rock et faire chier mes parents», a-t-il déjà confié. Bref, si vous ne le connaissez pas encore, vous êtes au bon endroit au bon moment.

Qui es-tu Voyou?

Un gars du nord de la France qui aime bien voir du paysage, des gens, des films et écouter de la musique… Un peu comme tout le monde !

Quelles sont tes influences? À qui aimerais-tu qu’on te compare quand on écoute ta musique?

Mes influences sont très variées, ça va du jazz à la musique classique en passant par la musique africaine, latine, du Moyen-Orient ou asiatique, avec aussi beaucoup de pop, de hip hop, de chansons francophones, etc. Je ne suis pas trop attaché à des époques, des styles ou des origines: tant que ça me plaît et m’inspire! Le mieux c’est quand même quand on ne sait pas trop à quoi comparer ma musique.

Qu’est-ce que t’écoutes en ce moment? Et pourquoi?

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En ce moment j’écoute beaucoup Sault, parce que ça me ramène à plein d’influences qui me plaisent, et aussi Shintaro Sakamoto (on vous le conseillait déjà ici), parce que j’aime ses chansons même si je ne comprends rien au japonais!

Quel titre as-tu souvent besoin/envie d’écouter? Pourquoi?

C’est plus qu’un titre c’est tout un album: celui d’Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou, une pianiste éthiopienne qui m’accompagne depuis des années, sa musique m’apaise.

Plutôt Lille ou Paris?

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Plutôt Lille, c’est là où je suis né alors c’est l’endroit auquel j’ai l’impression d’appartenir !

Peux-tu nous en dire plus sur tes prochains projets?

En ce moment je finis un Ep qui sortira à la rentrée, et j’écris aussi un album pour plus tard. Sinon, je fais pas mal de musique instrumentale à côté et je réfléchis encore à ce que je pourrais en faire.

Qu’est-ce que 2020 t’inspire?

Pour l’instant, beaucoup de remises en question. Entre le covid, les problèmes écologiques, les violences policières, les féminicides, le racisme: tout ça met en lumière les défauts de notre société telle qu’elle se développe depuis des années avec ses inégalités et ses privilégiés… Et j’ai l’impression que des voix se lèvent pour faire comprendre que les choses ont cruellement besoin de changer, et vite. Alors j’espère que si 2019 a été une année de prise de conscience généralisée, 2020 sera logiquement l’année du changement!

As-tu des choses à ajouter?

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Des tonnes sans doute, mais je me contenterai de vous embrasser! À bientôt !

***

Origines du nord obligent, c’est aux traditions Ch’ti et notamment aux carnavals du Nord de la France que son nouveau titre «Carnaval» fait référence. Pour le mettre en images, il a eu la bonne idée de faire appel au duo de réalisateurs Zite & Léo. Confinés dans leur appartement à l’époque du tournage, ils ont imaginé une histoire d’amour entre un homme-oiseau et sa voisine de balcon. Le résultat enchante, empruntant autant à la naïveté d’une comédie musicale qu’à l’étrangeté d’un Gondry: