.jpg)
Prononcez “Tee-Dee-Jay”. Véritable artiste caméléon débordante d’idées et de projets, TDJ (Terrain De Jeux) s’est entretenue avec URBANIA, à l’occasion de la sortie de son deuxième EP “TDJ002” le 18 juin, et du clip du titre “Lalala (Want Somebody)” le 30 juin. Si vous ne la connaissez pas encore, c’est normal : vous êtes au bon endroit.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Geneviève Ryan Martel. Avant je faisais de la musique sous le nom de Ryan Playground, qui était un projet très mélangé dans ses sonorités. J’allais chercher mes inspirations un peu partout. Au fil du temps, mon style s’est plus défini comme émo-pop-rock.
Mais j’avais toujours envie de faire de la techno et de la trance. Cependant, je me disais que je ne pouvais pas sortir un projet techno sous Ryan Playground après avoir fait de la musique pop-rock. J’ai donc décidé de laisser ce projet et d’en créer un nouveau sous le nom de TDJ. TDJ veut dire « Terrain de Jeux », et ça permet comme ça de faire le pont entre Ryan Playground et ce nouveau nom. C’est drôle aussi parce que je me dis que TDJ ça peut aussi marcher pour « Trance DJ » ! (rires).
C’est un projet qui me libère beaucoup : il est amusant, fun, il n’a pas vraiment de limite. Il joue sur pleins de références des années 90-2000 , sans vouloir être prétentieux. Il traduit la volonté de vivre à nouveau après tous les événements de cette année.
Comment as-tu sélectionné tes collaborations pour cet EP ?
J’ai vraiment contacté des artistes dont j’étais fan ! Dans le petit milieu de la musique techno nouveau genre, je trouvais qu’il y avait d’autres artistes qui ne se prenaient pas au sérieux et qui voulaient faire des clins d’oeil aux styles qui existaient il y a une vingtaine-trentaine d’années. Avec Paul Seul, Casual Gabberz, X-Coast et Panteros666, ça accrochait depuis longtemps, et c’est l’artiste Krampf qui a fait tous les mix de l’EP. On peut dire que c’est ma petite équipe qui s’est formée en France, donc tout était à distance. Krampf a également participé à l’EP précédent, TDJ001.
Fknsyd, la chanteuse qui est sur « Open Air », je ne l’ai jamais rencontrée non plus, mais on se connaît du projet précédent, Ryan Playground parce qu’elle était collaboratrice au sein du label Secret Songs, dans lequel j’étais aussi, mais on n’avait jamais travaillé ensemble et j’aimais beaucoup sa voix, donc je lui ai écrit pour lui proposer de participer à l’EP. La fille est trop efficace, elle a fait le son en à peine 24 heures, c’est fou ! On a fait d’autres projets ensemble depuis, et c’est vraiment une artiste exceptionnelle.
J’ai plus de collaborations avec des artistes français que canadiens sur cet EP.
Est-ce dû au fait que tu trouves plus ton compte en terme d’artistes sur la scène eurodance/psytrance française que sur la scène québécoise ?
Effectivement, je pense que c’est parce qu’il y a des labels déjà établis en Europe dans ce domaine. Le lien se fait facilement.
Comment as-tu pensé le clip de Lalala (Want Somebody) ? Tes inspirations ?
Ce clip a été réalisé par Kevin Elamrani-Lince, dont j’adore le travail. C’est un projet un peu particulier : on voulait faire le clip en personne, mais avec les mesures sanitaires, c’était trop compliqué de venir en France. On a alors construit le clip par Whatsapp. Le cheval de Troie du clip, c’est de jouer dans l’ironie des influences des années 2000. On voulait pas que ce soit « cheesy ». On voulait quelque chose de narratif, mais qui était ambiant. C’est un jeu de textures et de références cachées sans être trop narratif. On est partis de l’idée d’une chorégraphie, mais c’était dur. Et danser, c’est pas trop mon fort… (rires) Alors une amie m’a filmée avec son téléphone pendant une séance photo de presse.
J’ai envoyé tout ça à Kévin qui en a fait de la magie. Garance Kim, l’actrice dans le clip, c’est le fil rouge qui lie les deux parties du clip. On voit qu’elle est perdue dans ses pensées, et ça permet au spectateur de solliciter son imagination.
L’autre référence drôle dans le clip, c’est au jeu Dolls Mania, qui est un jeu auquel je jouais quand j’étais petite dans les années 2000 : le but était d’habiller des poupées, en ligne. On a reprit ce principe dans le clip, quand on voit le personnage joué par Garance jouer avec mon avatar sur les écrans.
As-tu des projets pour cet été ?
Oui, beaucoup ! Vous verrez… Et à Montréal la scène va repartir aussi. Je serai au Piknik Electronik mi-août. Après ça, j’espère faire une tournée. Il paraît que ça va recommencer en automne. Je croise les doigts pour que ça se fasse !