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Penny est une rêveuse. L’Anglaise de 25 ans décrit elle-même sa musique comme de la dream pop, un savant mélange de rythmes dansants, aux accents pop, indie et R&B, portés par une voix suave. La « fille d’une petite ville qui essaye de faire de son mieux » compose la majorité de ses titres dans sa chambre mais parvient à nous faire entrer dans son univers, à coups de morceaux oniriques dans lesquels tout le monde peut se reconnaître. Amour toxique, confiance en soi, santé mentale… Celle qui « refuse les standards de beauté imposés par la société », abordent des thématiques universelles avec un son groovy souvent empreint de nostalgie. Penny a déjà conquis les producteurs de Stalk : Sad Puppy est sur la bande originale de la saison 2 de la série française. Si vous ne la connaissez pas, c’est normal : vous êtes au bon endroit.
Comment en es-tu arrivée à faire de la musique ?
J’ai grandi dans une ville qui s’appelle Huddersfield, dans l’Ouest du Yorkshire. J’étais plutôt discrète étant enfant. C’était vraiment agréable là-bas, il y avait des champs et des fermes autour et nous avions l’habitude de jouer dehors les week-ends. Quand j’étais à l’école primaire, mon père et ma mère m’ont offert dix leçons de chants pour Noël. Je n’ai pas réalisé à quel point j’adorais ça jusqu’à ce que je commence ! À cette époque-là, je prenais des cours de chants lyriques, puis petit à petit, j’ai trouvé ma propre voie. Au lycée, j’ai rencontré une amie et nous avons créé un groupe de rock. J’ai commencé à écrire mes propres chansons à l’âge de 15 ans. Je me souviens avoir ouvert GarageBand pour la première fois et m’être amusée. Et maintenant, nous y voilà !
Dans quel environnement musical as-tu grandi ?
J’ai un grand frère et une grande soeur, et ils ont des goûts musicaux très différents. Ma soeur m’a fait découvrir Arcade Fire et la scène indépendante. Mon frère était plus années 80, il adorait écouter The Cure et les Smith. Mon père adorait vraiment la Motown, j’écoutais beaucoup les Bee Gees et de la musique disco. Ma mère, elle, m’a fait découvrir Carole King, une de mes auteure-compositrice-interprète préférée, de tous les temps. J’ai grandi en écoutant beaucoup d’artistes mais personnellement j’étais fan des Pussycats Dolls et d’Hillary Duff (rires).
Comment tu décrirais ta musique aujourd’hui ? Quelles sont tes inspirations ?
Hum, c’est une question délicate. Je qualifierais ma musique de dream pop ou de bedroom pop parce que je fais tout dans ma chambre. C’est juste moi avec mon ordinateur, je m’amuse. Pour l’inspiration, ça dépend vraiment d’où je suis quand j’écris ! Je suis une fanatique d’un accord Majeur 7, de grosses harmonies et de tout ce qui groove. Donc la plupart du temps, j’essaye juste de faire des titres qui me réchauffent et me chamboulent, et j’espère que ça aura le même effet sur les gens qui m’écoutent.
Dans tes titres, tu abordes beaucoup les questions de la confiance et de l’estime de soi : à quel point ces sujets sont-ils importants pour toi ?
Quand j’étais à l’université, j’ai eu une mauvaise expérience. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’était l’amour de soi, je n’en avais pas, même si je semblais en avoir. Puis j’ai rencontré un groupe d’amis avec lequel j’étais sur la même longueur d’ondes. Je n’avais pas besoin d’expliquer quoi que ce soit, nous nous comprenions. A ce moment-là, j’ai compris que je pouvais juste être moi-même et ça s’est vraiment traduit dans ma musique. J’ai compris que je devais écrire des chansons pour moi-même. Si je me sentais mal, je pouvais les réécouter et ça me remotivait à me dire que je pouvais y arriver et affronter cette phase difficile.
Qu’est-ce que veux transmettre à travers ta musique ?
Je veux juste que tout le monde ait envie de danser ! Danser pour moi, c’est si important. J’adore entendre une chanson et juste sentir l’envie de danser. J’aime aussi que les gens écoutent les paroles et puissent s’y identifier. Par exemple, si tu vis un moment difficile, que tu saches que tu n’es pas seul.e, qu’il y a tous ces gens qui traversent les mêmes choses. C’est normal de ne pas toujours aller bien. Je pense que c’est très important.
Comment tu te sens à l’idée de retourner sur scène ?
J’ai tellement hâte, je suis excitée ! J’ai vraiment eu le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment faire lors des performances lives. J’ai un groupe maintenant et je suis vraiment excitée à l’idée de jouer avec eux. Je n’ai pas joué avec un groupe depuis des années et jouer mes chansons avec un groupe, c’est juste un rêve qui devient réalité. Je suis aussi un peu anxieuse à l’idée de jouer, après avoir été enfermée aussi longtemps, c’est étrange de se retrouver devant une foule de gens. Mais je n’en plus pas d’attendre, j’ai si hâte !
Est-ce que tu estimes que c’est important que les gens aient des artistes auxquels s’identifier ? Je pense notamment au fait que tu refuses les standards de beauté…
Oui à 100%. Complètement. Je pense que c’est de plus en plus courant d’avoir des personnes non stéréotypées sous le feu des projecteurs. Par exemple, Self Esteem dont on entend beaucoup parler en ce moment, fait partie des personnes qu’on admire en se disant qu’elle n’est pas comme tout le monde. Je pense que ça aide les gens de voir qu’il existe des personnes comme eux et qu’on n’a pas de besoin de répondre au critères de beauté conventionnel pour avoir du succès.
Le mois dernier, Sad Puppy a été diffusé au début d’un épisode de la saison 2 de la série française Stalk. Ça t’a fait quoi ?
C’est grâce à mon manager, tout ça ! Un jour, j’ai eu un message qui m’annonçait la nouvelle : j’ai trouvé ça incroyable, je n’arrivais pas à y croire.
Ton titre Cauchemar doit sortir le 24 novembre. Tu peux nous en parler un peu ? Et quels sont tes autres projets ?
J’ai écrit Cauchemar quand j’étais à l’université avec mon ex, c’est un peu étrange. Le titre sonne aujourd’hui complètement différemment qu’à l’époque. J’ai tellement hâte que tout le monde l’entende car la chanson est si dansante, c’est vraiment un bon titre, en toute modestie ! Pour mes futurs projets, je vais réaliser un EP au début de l’année prochaine et j’espère faire bientôt plus de concerts, continuer à écrire et sortir de nouveaux morceaux. À suivre…