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Une pop urbaine aux tendances dark, saupoudrée d’airs ibériques : voici Nina Rossell. Chanteuse, auteure et compositrice, actuellement en préparation de son premier EP. « J’ai toujours voulu faire de la musique, depuis toute petite, c’était vraiment un rêve de devenir interprète et je suis en train de le réaliser ! », nous a confié l’artiste qui vient de sortir “Idées Noires”. Mais ne vous fiez pas aux apparences : Nina a de la bonne humeur à revendre. Si vous ne la connaissez pas encore, c’est normal : vous êtes au bon endroit.
Quelles sont tes références ? Un feat rêvé ?
Je n’aime pas trop cette idée de références. Je n’ai pas vraiment de références, dans le sens où je m’inspire de tout ce que j’écoute, il y a toujours du bon et de l’intéressant à prendre, que ce soit une mélodie, un style, une topline, etc. J’ai donc beaucoup de mal à citer des références. Là comme ça, je dirais tout de même Billie Eilish, pour le coté minimaliste et très épuré de ses prods, et peut-être aussi Lana Del Rey, entre autres. En ce qui concerne le feat rêvé, je vais prendre la question au pied de la lettre et nager en plein rêve : Hatik. J’avais déjà écrit une musique en duo, sur laquelle j’ai tout de suite pensé à lui ! J’ai peu d’espoirs, mais je vais quand même lui envoyer !
Qu’écoutes-tu en ce moment ? As-tu des recommandations à nous faire ?
J’écoute beaucoup Amarae, mais aussi SAINt JHN. Naty Pelusso aussi que j’adore, son côté solaire me mets vraiment de bonne humeur quand je l’écoute. Récemment, j’ai découvert la musique italienne, et notamment le rap italien, qui apporte une fraîcheur qu’on n’entend pas souvent. Donc je recommande surtout des musiques actuelles, de la pop urbaine.
Dans ton single « Idées Noires » , qui est le premier de ton prochain EP qui sortira début 2022, tu mélanges le français et l’espagnol. Peux-tu nous en dire plus sur ton rapport à ces langues ?
C’est un mélange qui se fait naturellement dans mes chansons, et c’est ce qui s’est passé dans « Idées Noires ». C’est vraiment une question de feeling, je ne compte pas me prendre la tête là-dessus ni m’y cantonner d’ailleurs.
Mais dans l’EP, on ne retrouve quasiment pas ce mariage des langues. En revanche, je prépare des versions acoustiques de mes chansons et de leurs reprises en espagnol, pour montrer et parler de mes origines, rappeler que le français n’est pas ma langue maternelle.
« Idées Noires » détonne pas mal par rapport à tes chansons précédentes, que ce soit dans l’ambiance, les paroles, etc. Comment expliques-tu ce changement de cap ?
A la sortie de mon featuring avec Youssoupha, je n’avais pas vraiment de projets pour la suite, c’était vraiment un one-shot (et c’était génial !). Pour ce premier EP, je voulais un coté dark, qui colle avec cette part mélancolique qui vit en moi. Je peux être à la fois très heureuse et très malheureuse. J’avais envie d’appeler l’EP « Idées Noires » parce que je sortais d’une relation très toxique, qui m’a beaucoup marquée, et qui m’a donné envie de faire tourner l’EP autour du thème de l’amour et de son côté sombre. C’était clairement une forme d’exutoire. Mais mon objectif ce n’est pas de ne faire que dans le dark. D’ailleurs le single « Idée Noires » est vraiment le son le plus spé de l’EP. Le reste de l’opus garde des sonorités aériennes et dark, mais dans des tendances plus joyeuses et entrainantes.
Quel rôle joues-tu dans le processus créatif de tes musiques et avec qui travailles-tu en particulier ?
Ça se fait toujours en plusieurs étapes. Ces dernières années, j’ai passé beaucoup de temps à me chercher artistiquement parlant, à essayer de trouver une cohérence dans mon univers. J’ai donc fait un premier séminaire avec des auteurs-compositeurs, duquel ont découlé 5-6 titres, dont « Idées Noires ». Sinon, je travaille beaucoup avec des beatmakers qui me proposent des sonorités, des prods. En fonction de ce qu’ils me proposent, on développe ou non, jusqu’à la prochaine étape : la topline. Autrement dit, je fais du yaourt, je pose la mélodie de la voix, sans même avoir de paroles. Je ne fais jamais une chanson toute seule, c’est toujours un travail d’équipe. Par exemple, actuellement, je travaille avec le rappeur Husky et le beatmaker Romain Botti, mais aussi avec Maya et Chris Dogzout qui ont co-composé mon EP.
Comment as-tu vécu le covid et les confinements successifs en tant qu’artiste ?
Pour moi, ça a été plutôt positif ! C’était super angoissant au début, mais cela m’a permis de me remettre en question, d’avoir mes moments de solitude, de faire une introspection et de me poser plein de questions. Cela m’a permis de me trouver ! Je me suis enfermée en studio, chez moi, j’ai été assez productive ! C’est d’ailleurs pendant cette période qu’une partie de l’EP est née.
Certaines personnes ont “profité” de la pandémie pour se mettre à la musique, aurais-tu des conseils à leur donner en la matière ?
Je suis novice alors je ne considère pas avoir les meilleurs conseils à donner… Mais je pense que le plus important est de s’écouter soi-même. Il faut aussi savoir se remettre en question, sans tomber dans le côté destructeur. Il faut aller jusqu’au bout, ne pas avoir de regret, et évidemment, il n’y a pas de recette miracle ; il faut bosser ! Dernière chose : faut savoir bien s’entourer, ne pas ouvrir la porte à n’importe qui. On ne se rend pas toujours compte du bénéfice comme du frein que cela peut représenter.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
J’aimerais déjà pouvoir sortir mon projet ! Sortir un album bientôt et pouvoir faire des concerts, je crois que c’est ce qui me manque le plus. J’ai vraiment envie de montrer ce que j’ai en tête, montrer ce que je voudrais faire et ce que je m’imagine ! L’objectif reste le même : m’épanouir dans la musique. Et faire des tournées. Je reste optimiste !