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À la découverte de Luneyr

Montez le son.

Par
Jade Le Deley
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Quand Simon se présente à la terrasse d’un café à République, il ressemble à n’importe quel trentenaire : style soigné, cheveux rasés de près, barbe de trois jours. À l’image de son double LUNEYR, il porte ses chaussures fétiches : des Air Force 1 métallisées. Lunaire, Simon a les sneakers ancrés sur Terre mais la tête dans les nuages. Sa musique est un savant mélange de pop et de rap chanté qui envoûte et ses textes subliment le quotidien du jeune homme de 33 ans. Si vous ne le connaissez pas encore, pas de panique : vous êtes au bon endroit.

Comment tu t’es lancé dans la musique ?

Ça fait un bail que j’en fais, j’ai intégré une école de musique à Pigalle, juste après mon bac. Après, j’ai rencontré des potes et j’ai été dans pas mal de groupes de rock et de soul. Là, je me lance en solo, parce que c’est ce que je veux faire depuis longtemps : écrire des morceaux en français, dans un style un peu « urbain ».

Comment tu décrirais ton univers ?

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Le style, pour moi, c’est du rap chanté. Après mon univers, ce que je raconte vraiment, c’est moi. Ce que j’ai voulu faire c’était me raconter sincèrement. J’avais envie d’être sincère sur ce projet. C’est vraiment du rap chanté, lunaire. Je suis un mec un peu dans la lune, un peu perché mais je garde quand même les pieds sur Terre.

Pourquoi avoir choisi le rap chanté ?

Alors que j’ai toujours kiffé le rap (dès la 6ème, j’écoutais les anciens comme 113 et d’autres), je m’y étais moins intéressé qu’au R&B et tous les trucs chantés. Mais avec le retour du rap en 2010, 2011, avec Nekfeu par exemple, j’ai commencé à beaucoup réécouter et je me suis rendu compte que c’était fou toute cette élasticité des mots, tout ce qu’on pouvait faire. Ça m’a énormément plu et donc j’ai essayé d’allier les deux, rap et chant.

Pourquoi avoir choisi de chanter en français ?

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Pendant longtemps, j’ai chanté en anglais et je me suis rendu compte que c’était un peu une fuite, dans le sens où j’avais peur d’écrire en français car c’est ma langue maternelle ; mais aussi parce qu’en anglais, on peut dire beaucoup plus de choses banales. Mais là, j’avais vraiment envie d’essayer d’écrire en français. J’ai déjà essayé avec mon ancien groupe, on a fait tout un album et j’ai écrit toutes les paroles. Ça m’avait vraiment amusé. Je me suis rendu compte de toutes les rimes et les jeux de mots qu’on pouvait faire, et que c’était beaucoup plus intéressant qu’en anglais.

Peux-tu nous parler de tes projets en cours ?

J’ai sorti deux singles pour l‘instant : Sous Mon Bob Obey en juillet et L’horloge tourne, il y a trois semaines. J’ai voulu sortir Sous Mon Bob Obey, juste avant l’été parce que ce morceau avait cette force-là mais les deux singles se rejoignent : ce sont deux facettes de moi-même. D’un côté, c’est le côte très chill, slow life, anti-stress et de l’autre, c’est le côté plus anxieux, avec la peur du temps qui passe. Je pense que cette peur effraie tout le monde ! Sinon j’ai ma première scène solo au Fat Bar ce mercredi 27 octobre. Et on va sûrement sortir un troisième single plus dansant, avec un rythme reggaeton, pour les fêtes. Et c’est possible qu’on enchaîne sur un quatrième au printemps ! Après, on aimerait bien sortir un EP dans la foulée…

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Tu te produis au Fat Bar ce soir, tu peux nous en parler ?

Je vais jouer sept morceaux qui, selon moi, sont les plus forts. Ça fait quelque semaines que je travaille avec Moon, mon DJ. On a créé une bonne setlist, un bon petit show avec des interludes, etc. Je suis vraiment content, ça fait tellement longtemps avec le Covid… Je sais que ce sera une petite salle mais je stresse un peu ! Franchement j’ai hâte, j’ai hâte de jouer mes morceaux devant un public, ça fait un an que j’enregistre. Il y a un moment où c’est marrant les réseaux, mais la musique c’est du live. Il est temps de retrouver la scène et d’affronter la foule en délire.