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A la découverte de Laure Briard

Montez le son.

Par
Barbara Paul-Foos
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C’est un véritable voyage brésilien que nous offre Laure Briard dans son nouvel EP « Eu Voo » dont la sortie est prévue en février 2021. Au programme : 6 morceaux et plein de collaborations. Son single du même nom donne le ton avec des airs de jazz, de bossa nova, de pop et de psychédélique. Connue déjà grâce à ses 3 premiers albums solo, c’est avec le quatuor brésilien Boogarins qu’elle sort ce nouveau projet, traduisant son amour profond pour ce pays. Entre douceur et poésie, la cruauté de nos existences rythme ses créations. Si vous ne la connaissez pas encore, c’est normal : vous êtes au bon endroit.

Comment te décrirais-tu en quelques mots ?

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Je dirais que je suis une personne qui aime partager l’expérience musicale. Pour moi, le travail en équipe est hyper important. J’aime explorer des styles musicaux différents et ne pas me cantonner à un seul style. Je ne suis pas vraiment « identifiable », on peut se perdre dans ma discographie mais moi je trouve ça génial. Mon premier album était plutôt nineties, indie, j’aime explorer le côté yéyé ou variété aussi. J’aime bien m’éparpiller et expérimenter des choses avec les autres. Je suis un peu un électron libre ! (rires)

Au départ tu es comédienne, comment es-tu tombée dans la musique ? Quel est ton parcours ?

J’ai commencé avec le théâtre pendant des années. Je suis arrivée dans la musique par passion car je n’ai jamais appris la musique avec le solfège, etc. J’ai une relation forte avec la musique depuis que je suis ado. J’ai commencé à chanter avec mon ex petit-ami, j’étais interprète. Et après, les choses de la vie ont fait que j’ai eu besoin de m’exprimer et de me prouver que je pouvais faire des choses seule. J’ai été très encouragée par des amis musiciens de Toulouse notamment Julien Gasc et Eddy Crampes. C’est là que j’ai pu concrétiser mon premier album « Révélation ». Je ne suis pas une musicienne hors pair mais je me débrouille. J’ai surtout des amis très talentueux qui m’aident beaucoup.

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Pourquoi cet amour pour le Brésil et des morceaux en portugais après 3 albums en français ?

En 2017, j’ai fait une tournée au Mexique et au Texas et j’ai joué plusieurs fois avec le groupe Boogarins (avec lequel j’ai collaboré ensuite). On a sympathisé et on est devenus amis. Le dernier soir du festival South by Southwest, je leur disais que j’étais super fan de la musique brésilienne. Ça faisait plusieurs années que j’étais complètement obsédée par ça, je trouve ça trop beau, j’ai eu comme un genre de révélation pour la langue et les sonorités. Je leur disais que mon rêve serait d’aller jouer au Brésil et ils m’ont tous dit qu’ils pouvaient m’aider. Et là Benke Ferraz, la tête pensante des Boogarins, et sa copine qui est bookeuse là-bas, se sont mis à m’aider. Quatre ou cinq mois après, ils m’avaient bouclé une tournée de 8 dates ! C’était incroyable cette tournée… Juste avant de partir, un soir, je n’arrivais pas à dormir et je me suis mise à écrire une chanson au style brésilien. On l’a jouée et enregistrée là-bas.

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Le voyage au Brésil m’a tellement retournée dans tous les sens… Je suis partie dans un trip un peu mystique brésilien, je me suis mise à écrire et composer. Je ne parlais pas portugais, il y avait des fautes mais au final, en présentant ça aux Boogarins, on a fini par enregistrer le premier EP ensemble là-bas. C’était à l’arrache, entre potes, très nature.

« Eu Voo » ça veut dire quoi ? Quelle est l’histoire de ce single ?

Ça signifie « je vole ». Il n’y a pas énormément de paroles sur cette chanson. Ce morceau, je l’avais déjà composé pour le premier EP mais on n’avait pas eu le temps de l’enregistrer. Le refrain parle d’une histoire d’amour suggérée entre deux personnes qui habitent à l’autre bout de l’océan, il y a des images avec les vagues qui vont qui viennent, comme la tristesse…

D’où te vient l’inspiration ?

Je ne pourrais pas dire exactement comment ça fonctionne. Je pense que c’est quelque chose de global. C’est vrai que pour des paroles, il y a souvent des choses qui restent bloquées dans ma mémoire, dans les musiques que j’écoute en boucle. Parfois il y a des mots, des thèmes qui me reviennent et que j’exploite dans mes morceaux. Il y a toujours quelque chose en lien avec les histoires d’amour, mais dans cet EP, il y a le côté mystique aussi, qui parle de la divinité de l’océan que j’ai découverte au Brésil.

As-tu déjà des projets pour la suite ?

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Oui ! Je suis en train de bosser sur un album en français et en anglais, plus semblable à mes albums en solo. J’ai déjà quelques démos, j’écris et je collabore avec certaines personnes en ce moment pour ce projet. À suivre…