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Après la France, la Belgique et l’Angleterre, Dee Joyce tente désormais de conquérir le Québec. Il s’est même installé à Montréal, pas loin de la Place des Arts, il y a quelques temps. Chanteur soul, RnB et gospel, son premier EP Wine Up mélange ses influences pour former une pop aux airs de dancehall. Rythmé d’histoires amoureuses, il s’exprime à cœur ouvert. Avec sa voix douce, l’artiste passé par La France a un incroyable talent en 2011, a depuis séduit de nombreuses personnes. Si vous ne le connaissez pas encore : c’est normal. Vous êtes au bon endroit.
Peux-tu nous dire qui est Dee Joyce ? Comment te décrirais-tu ?
Je suis chanteur de pop urbaine, grand passionné de musique depuis ma petite enfance. J’adore le piano et la guitare. Je n’ai pas eu une enfance facile alors j’ai eu besoin de mettre des mots sur ce que je ressentais, de chanter mes maux. Et puis Wine Up est né : c’est une invitation à danser.
Qu’est-ce que ça signifie Dee Joyce ?
Le D signifie détermination, le E émotion et le dernier E c’est pour l’espoir. C’est des choses qui me caractérisent en tant qu’individu. Je chante car c’est ma passion, j’aime transmettre des émotions positives, de l’amour et de la joie. Mais aussi de l’espoir, encore plus en ce moment : il faut qu’on garde des ondes positives, qu’on s’entraide. Et Joyce c’est pour la joie, qu’on retrouve souvent dans le gospel aussi.
Tu as participé à La France a un incroyable talent en 2011. Quel a été ton parcours musical avant ça ? Quelles sont tes influences ?
J’ai commencé assez tard, à 14 ans. J’ai un oncle auteur, compositeur, interprète, il m’a pris sous son aile quand il a vu que j’avais cette passion. En 2009-2010, il y avait beaucoup de personnes qui postaient des vidéos de reprises sur YouTube, je me suis dit « Pourquoi pas moi ? ». Alors j’ai repris Hallelujah de Jeff Buckley (ndlr, chanson écrite par Leonard Cohen), je m’en souviendrai toujours. Et puis ça a fait le buzz sur internet. Très rapidement, j’ai été invité sur des plateaux télés et radios. Je me suis retrouvé dans le feu de l’action jusqu’au jour où j’ai rencontré la directrice du groupe Sankofa Unit. C’est avec cette chorale gospel que j’ai participé à l’émission. C’était un peu comme une formation accélérée, j’ai dû apprendre mon métier d’artiste rapidement. Comment on monte sur scène ? Quelle caméra on regarde ? C’était très enrichissant.
Avant même de chanter, j’aimais écouter des bandes instrumentales, ça m’inspirait beaucoup. Après, j’ai découvert Michael Jackson, John Legend. J’ai nourri depuis tout petit cette inspiration nord-américaine. Beaucoup de gospel, de soul et de pop. Mais il y a aussi la pop country, avec les ballades qui sont très belles, des voix qui prennent aux tripes.
Tes morceaux parlent souvent d’amour, pourquoi ?
J’avais besoin de panser des maux, des peines de cœur, des ruptures. Quand j’échange sur les réseaux avec mon public, je me suis rendu compte que, ce que je vivais en tant qu’individu, était partagé par beaucoup de personnes. Les ruptures sentimentales, les chagrins d’amour, tout le monde en vit. Plutôt que de commencer avec un projet où je parle de moi, j’ai commencé par parler de quelque chose de plus général. Je ne m’attendais pas à ce retour là. Dans le titre « C’est comme ça », beaucoup se sont reconnus. L’amour est un sujet universel, sans ça il n’y a pas grand chose.
Comment s’est passée la création de Wine Up ? Une anecdote ?
2020 a été une année très compliquée, comme pour tout le monde. J’étais en plein mixage de mes morceaux et je devais tourner le clip de « C’est comme ça ». On a travaillé en visioconférence, et on a fait les enregistrements chez nous en grande partie. Ça a été très rude mais très bénéfique. C’est un nouveau mode de travail qui sera peut-être la nouvelle tendance. Il va falloir qu’on puisse se concentrer et travailler d’une nouvelle façon sa musique. Au moment de sortir l’EP on s’est demandé si c’était le bon moment, si les gens avaient envie d’écouter de la musique parce que la pandémie nous frappait de plein fouet. Mais la musique ça reste du partage, des moments de rassemblements, même à distance. On l’a sorti et les retours ont été positifs. J’ai été très bien accueilli et ça me fait chaud au cœur. J’avais peur, en arrivant comme ça au Québec, personne ne me connaissait. L’accueil réservé à mon EP est à l’image de mon arrivée à Montréal, beaucoup de personnes m’ont donné des bons plans. Merci à elles ! Je vais rester là ad vitam aeternam (rires).
Quels sont tes projets pour la suite ?
Je prépare un deuxième EP pour 2021, entièrement made in Québec. J’ai travaillé dessus depuis cet été. J’ai donné toute mon âme dans les morceaux et dans le visuel. Il y aura des clips, que j’ai tournés dans des endroits que j’ai découverts au Québec. J’ai voulu photographier des moments de mon arrivée au Québec. J’ai vraiment hâte de vous montrer ça ! Il y aura plus de titres que dans le premier EP mais je n’aime pas faire trop de titres, en réalité. Aujourd’hui, on consomme la musique trop vite. Je préfère ne pas dévoiler tout d’un coup, pour qu’on puisse me découvrir petit à petit.