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À la découverte de Choses Sauvages

Montez le son.

Par
Romain Amichaud
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C’est depuis leur appartement dans l’emblématique Plateau Mont-Royal, qu’on a eu la chance de s’entretenir avec les membres du groupe Choses Sauvages. Même si tous n’étaient pas présents, on a pu capturer l’essence de la formation en compagnie de Félix, le chanteur et Marc-Antoine, le guitariste. Depuis leur album éponyme sorti en 2018, ils se sont forgés une belle notoriété, surtout au Québec. Après plus de 30 dates en 2019, ils ont profité de l’arrêt de leur tournée pour travailler sur leur prochain album et préparer un gros spectacle. D’ailleurs, dès que ce sera possible, ils comptent bien venir en France nous partager leur style funk si particulier et surtout nous faire bouger sur leurs prochains sons électros. Si vous ne les connaissez pas encore, c’est normal : vous êtes au bon endroit.

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Comment allez-vous malgré cette pandémie qui n’en finit plus ?

Félix : Moi je pense que tout le monde se pogne le cul (glande) (rires) ! Écoute, on avait une tournée prévue avec Les Louanges et LaF en 2020 qui a été annulée mais ça va, on n’a pas eu à supprimer trop de dates. Ça nous a surtout permis d’avoir du temps pour faire le prochain album et de préparer un show comme du monde (de qualité). On est maintenant prêt pour un gros show !

Marc-Antoine : En fait, on en a profité pour travailler fort. On a passé l’été à travailler sur le nouvel album et on a l’a enregistré à l’automne. C’est un album double, on a donc eu le temps pour faire de nombreuses démos et arrivés encore plus prêts.

Pouvez-vous nous raconter un peu l’histoire de Choses Sauvages ? D’ailleurs, comment avez-vous choisi le nom ?

Félix : C’est Marc-Antoine qui a eu l’idée. Ça vient d’un classique de la littérature enfantine, Max et les Maximonstres. Ça fonctionnait bien pour notre groupe rock de lycée. Un peu vague mais précis, et surtout intense. On aimait comment ça sonnait aussi. Mais le groupe au début c’était plutôt le bordel (rires) !

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Marc-Antoine : La formation de départ, c’était en 2008 dans un sous-sol à Saint-Eustache (à 1 heure de Montréal). On n’a pas vraiment fait le parcours normal, c’était plus pour pouvoir faire la fête en faisant des shows. C’est en 2013, après qu’on ait déménagé à Montréal, que c’est devenu plus sérieux. Avec la sortie de notre premier EP bilingue Late night. Et on a pris de la maturité avec notre premier album Choses Sauvages en 2018, on l’a travaillé pendant deux ans. C’est là qu’on a trouvé notre style dreamy funk et développé notre identité française également.

Est-ce que vous avez gardé votre style pour votre futur album ? Quelles ont été vos inspirations ?

Félix : Oui, c’est dans la même veine mais plus électro. On a vraiment voulu traduire notre amour pour l’électro, c’est ce qui représente notre prochain album. Il est d’ailleurs plus « dans ta face » (rentre dedans) et plus pour des soirées. C’est quelque chose qu’on avait envie de faire depuis longtemps.

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Marc-Antoine: Cet album se rapproche de nos références comme Talking Heads ou LCD Soundsystem. Il y a un mix de plusieurs choses. Il y a du Bowie et du Nu Guinea aussi. Il est plutôt house mais avec une touche eighties. Il y a beaucoup de synthés et de groove.

Est-ce que vous prévoyez des shows pour cet album ? Même si ce sont des spectacles assis ?

Félix : Les shows assis, c’est pas intéressant pour nous. On a besoin que les gens soient debout, collés et qu’ils boivent quelques verres ! Pour le prochain show, on préfère attendre que ça revienne à la normale. On a fait des lives streamés pour South by Southwest qui a fait un festival virtuel cette année. On a joué aussi au studio Makina. Mais on a tellement hâte d’en faire des vrais… Ce n’est pas du tout la même vibe, on n’a pas le retour du public.

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Marc-Antoine : Tout le monde a travaillé fort pour ces lives virtuels et sortir du cadre pour produire quand même du contenu musical. Les personnes qui ont travaillé dessus ont fait du boulot incroyable. Pour cette raison, on veut maintenant prendre notre temps pour faire des spectacles en full capacity (capacité maximale). On est intéressé aussi pour toucher la France et on a hâte d’y retourner pour jouer notre prochain show.

Pouvez-vous nous donner plus d’infos sur votre prochain album ? Une date de sortie ?

Marc-Antoine : Oui, on travaille sur un format disque et sur le spectacle depuis presque deux ans maintenant. Cet album est vraiment comme un milestone (une étape importante). Enfin, je peux juste te dire qu’on a un single prêt très techno qui parle des étoiles et des astres.

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Félix : Ouais, un single très New-Age et énervé. Mais on ne peut pas te donner de date encore, malheureusement. Tout ce qu’on peut te dire c’est qu’il sortira en 2021 tout comme l’album, qu’il jame, et qu’il y a des guitares à la Talking Heads. On a voulu mettre sur la table toutes nos influences.

(C) KELLY JACOB
(C) KELLY JACOB