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À la découverte de C’est Karma

Montez le son.

Par
Barbara Paul-Foos
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Punk, pop, folk mais surtout engagée. Telle est la musique de Karma Catena aka C’est Karma, une jeune artiste luxembourgeoise prometteuse. Son EP « Farbfilm » qui sort le 27 novembre regroupe 5 morceaux aux rythmes et aux sujets bien tranchés. Si vous ne la connaissez pas encore, c’est normal, vous êtes au bon endroit.

Quelle est ton histoire et ton lien à la musique ? Quelles sont tes inspirations ?

Quand j’étais en primaire, j’avais pris des cours de violon au conservatoire pendant 4 ou 5 ans mais ça ne me plaisait pas du tout ! Alors j’ai laissé tomber la musique pendant très longtemps. C’est à 14 ans, quand j’ai commencé à apprendre à jouer de la guitare sur internet, et à chanter que je m’y suis remise. À 15 ans, je faisais partie d’un groupe punk, mais on a fait que 3 concerts… (rires) Peu à peu, j’ai eu envie d’écrire mes propres chansons, ce que j’ai commencé à faire. Pendant les vacances d’été, je n’avais pas trouvé de petit boulot alors j’ai décidé d’aller jouer dans les rues : c’était ma première scène toute seule. Après, tout s’est enchaîné et j’ai donné mes premiers vrais concerts.

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Côté inspirations, je crois que ma plus grande influence c’est Björk, mais j’aime aussi beaucoup Sophie ou Charlie XCX.

Qu’est-ce qui t’a fait réagir dernièrement ? C’est important pour toi d’être une artiste engagée ?

Dès mon plus jeune âge, j’ai été politisée, par mon entourage, mes parents mais aussi parce que ça m’intéressait. L’injustice m’a toujours révoltée. Je me sens responsable en tant qu’artiste de parler des choses qui me tiennent à coeur. Récemment, mon école a décidé de mettre en place un nouveau “dress code”, obligeant les élèves à porter l’uniforme, et ça a provoqué de grandes discussions. Comme souvent, ces nouvelles règles portaient préjudice aux femmes… Ça m’a vraiment révoltée parce que ça prouve, encore une fois, combien la société est misogyne.

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Comment se déroule l’écriture de tes morceaux ? Pourquoi avoir choisi d’écrire en anglais ?

Je chante en anglais car c’est la langue dans laquelle je me sens le plus à l’aise et que je trouve la plus esthétique. Je me sens aussi très à l’aise en luxembourgeois mais je ne trouve pas ça très esthétique (rires). C’est aussi parce que tous les films ou les séries que je regarde sont en anglais ! Et puis, j’aime faire le lien entre l’art et l’anglais, ça m’est venu naturellement. Mes rituels d’écriture dépendent de ce que j’écris ou compose. En fait, je rassemble plein d’éléments différents que je créé indépendamment les uns des autres et je les réunis quand je vois que j’ai collecté plusieurs idées qui vont ensemble.

De quel morceau es-tu particulièrement fière ? Pourquoi ?

Je crois que c’est mon avant dernier single : « Fist Fight ». Il marque le plus grand pas que j’ai fait dans mon évolution musicale. Je crois que mon style s’est transformé à partir de cette chanson. Il représente bien mon évolution personnelle qui accompagne mon évolution musicale. Je l’ai écrit pendant le confinement, j’ai donc eu beaucoup de temps pour réfléchir aux détails. J’ai pris quelques semaines pour travailler dessus ponctuellement et revisiter les choses que j’avais déjà faites.

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Comment envisages-tu l’avenir ?

Mon premier projet c’est de passer le bac cette année ! Ça me ferait très plaisir de continuer avec la musique mais j’aimerais aussi beaucoup aller à l’université. Je suis fascinée par le savoir, j’aime apprendre de nouvelles choses. Je souhaiterais continuer à apprendre : l’anthropologie culturelle, par exemple, ça me tente. Et bien sûr, continuer à créer et jouer sur scène en même temps.

2020 ça t’inspire ou te décourage ?

Un peu des deux. Le côté positif, en tant qu’artiste, c’est qu’on avait beaucoup de temps pour créer, réfléchir et réévaluer des choses qu’on a faites par le passé. Je crois que j’ai appris beaucoup cette année. C’est en 2020 que j’ai appris à connaître un bon nombre de personnes qui m’ont aidée à évoluer, par exemple. Alors ce n’était pas si nul 2020 pour moi…

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