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À la découverte de Bumby

Montez le son.

Par
Barbara Paul-Foos
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Bumby ou l’artiste qui mélange astucieusement les sonorités pop, électro et psychédéliques. Son EP Laniakea, qui veut dire « Horizon céleste immense », est disponible depuis fin octobre. Un peu comme un shot de bonnes ondes, c’est à travers ses 7 morceaux que le voyage commence. Entre chansons et instrumentaux, cet EP navigue dans un univers cosmique qui se dessine sous hallucinogènes. On a discuté avec lui de son monde sauvage et rêveur. Si vous ne le connaissez pas encore, c’est normal: vous êtes au bon endroit.

Comment es-tu tombé dans la musique ? Quel est ton parcours ?

J’ai toujours fait de la musique, il n’y a pas eu vraiment d’événement précis. Depuis mes 8 ans, je joue du piano, j’ai toujours fait de la musique tout seul. Un jour j’ai monté la tour windows dans ma chambre, j’ai installé audacity et j’ai fait mon premier rec, ça devait être une pâle copie de Phoenix genre Alphabetical. Mais je m’en foutais, la sensation d’avoir le pouvoir magique de créer une track: je m’en souviens comme si c’était hier. D’ailleurs, j’ai toujours la même sensation de trans, de bien-être, de joie et de passion aujourd’hui. J’ai vraiment appris de moi-même, en regardant, en copiant les autres. Après je me suis détaché petit à petit, j’ai eu des choses à raconter en grandissant et en vivant, tout simplement.

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Quelles sont tes inspirations pour créer des univers imaginaires si vivants ?

L’inspiration comme son nom l’indique, vient d’ailleurs, d’un endroit qu’on ne connaît pas vraiment. Il y a une différence entre inspiration et influence. Je suis influencé par tout ce que j’écoute, tout ce que je regarde et que j’entends. L’inspiration c’est autre chose, c’est au-dessus: ça met en trans. Je ne suis inspiré par rien d’autre que la vie et ses expériences. Sur cet EP, les 3/4 des morceaux ont surgi d’un coup. On ne peut parler de travail que lorsqu’il faut finir la track. Il faut que quelque chose de grand se passe, que ça sorte tout seul: c’est ça l’inspiration, le souffle… Je me pose cette question inverse, personnellement : comment en est-on venu à vivre dans un monde si peu créatif et si désenchanté ? Je me pose la question tous les jours.

2020, ça t’inspire ou te décourage ?

Ce n’est pas la positivité ou la négativité qui va inspirer quoi que ce soit mais la puissance de l’événement. Les plus grandes guerres ont inspiré les plus grands tableaux: donc oui, 2020 continue d’inspirer. Mais il ne faut surtout pas se décourager ni être trop dupes. Le monde a toujours été comme ça: il y a de l’obscur depuis toujours, il y a des méchants, des gentils, de la magie blanche et de la magie noire. Il faut savoir que ça existe mais il ne faut pas se laisser emporter par l’un ou l’autre, et passer par le juste milieu. Dans ce sens là, je suis positif.

Quels sont tes projets pour la suite ?

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Mes dates ont été plutôt annulées que reportées. Donc là je suis en train de travailler sur un nouvel EP. Mais surtout je construis mon studio, c’est très important, c’est une bonne phase pour produire. Il y a aussi un EP de remix de Serpent Cosmique qui va sortir avec trois remix en collaboration, qui est pour bientôt. Et puis garder la tête hors de l’eau, encourager les gens et partager de bonnes vibes !

Le mot de la fin ?

J’ajouterais cette citation d’Henri Michaux qui trotte souvent dans ma tête: « Si tu traces une route, attention, tu auras du mal à revenir à l’étendue. » Méditez bien…

https://www.youtube.com/watch?v=CieigdDtmq4

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