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À la découverte de Bleu Toucan

À écouter sans plus tarder.

Par
Daisy Le Corre
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Universalis


Qui
êtes-vous Bleu Toucan ? Si on devait vous décrire en deux ou trois mots ?

Nous sommes Emmanuel et Léo, deux hommes à la tête d’une cité idéale nommée Toucanopolis depuis laquelle nous créons des chansons pour inviter les gens à nous rejoindre dans notre recherche de bien-être, de joie et de farniente

On compare souvent votre style à celui de Polo & Pan et L’Impératrice, ça vous fait plaisir ou pas ?

Léo: Oui ce sont des artistes que nous apprécions et que nous connaissons de plus ou moins loin. Notre dernier single « Les eaux de Naples » a d’ailleurs été enregistré au studio de Polo (moitié de Polo & Pan) qui a aussi fait le mixage du morceau. On partage aussi très certainement les mêmes références musicales en plus d’être de la même génération, ce qui fait qu’on se retrouve sur des sonorités.

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Emmanuel : C’est forcément flatteur d’autant que dans le microcosme de la pop française « indé », ce sont 2 des groupes qui ont réussi les plus grosses percées ces dernières années. Les accointances avec Polo & Pan sont les plus évidentes je trouve, et nous ont d’ailleurs amenés à collaborer avec Polocorp, Paul Armand de Lille, chez qui nous avons enregistré notre single « Les Eaux de Naples », et qui l’a mixé et arrangé. C’était naturel et presque nécessaire de partager quelque chose avec eux. Leur univers sonore tropical et fleuri nous a toujours semblé être un peu de la même famille que le nôtre. Il nous reste maintenant à faire un morceau avec L’Impératrice. Même s’ils sont davantage disco, il y a plein de passerelles possibles…

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Le morceau dont vous êtes les plus fiers ? Pourquoi ?

Emmanuel : Mon morceau préféré est un track qui n’est pas encore sorti, en cours de mixage chez Ash Workman, qui réalise 3 morceaux de notre album à venir. C’est un morceau assez catchy, très simple, un peu mélo sans être cucul, avec des mélodies élégantes. J’ai le sentiment qu’il a le potentiel d’un morceau à succès sans pour autant avoir corrompu notre style et notre quête du beau. Concernant les tracks déjà existants, j’ai un faible pour « L.A », un de nos premiers titres, qui n’est dispo que sur Soundcloud et Youtube, et qui réussit à m’embarquer en douceur chaque fois que je l’écoute. J’aime aussi beaucoup « Matins à Toucanopolis », et « Ananas », qui ont un bon groove sympa et posent un décor.

https://soundcloud.com/bleutoucan/lafree

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Léo : Ce serait très certainement un de nos prochains morceaux pas encore sorti mais si on devait en choisir un déjà sorti sûrement « Hanoï Café » qui a quand même connu un certain succès. Souvent nos parents, des proches et même nous, l’entendons à la tv, dans les magasins ou à la radio, et c’est vrai que c’est assez cool

Quels sont les artistes qui vous inspirent ? Ceux que vous écoutez souvent ? Ceux avec qui vous aimeriez collaborer ?

Léo : On pourrait répondre à ces 3 questions avec la même réponse: des musiciens comme Sébastien Tellier, Conan Mockasin, Metronomy, TEED, Blood Orange. On les écoute très souvent et ce serait énorme de pouvoir bosser avec eux.

Manu : Je suis un grand fan de Benny Sings, je l’écoute en boucle. Idem pour Connan Mockasin. Leur musique me fait du bien. J’aime beaucoup aussi Jakob Ogawa, un peu dans la même veine. Mes inspirations côté chant viennent plutôt de Metronomy, notamment sur leurs voix de tête, par exemple sur « A thing for me ». Une référence, surtout le remix par Breakbot.

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Quels sont vos rituels de création ? Est-ce qu’il y a des “petites choses” qui vous mettent dans un bon mood pour créer ?

Léo : Moi ça commence toujours par un café San Marco et l’équipe 21 en fond visuel (oui on capte la chaîne l’équipe à Toucanopolis), mon petit clavier Yamaha CP sur la table basse et je pose un peu mes doigts au feeling jusqu’à ce que je trouve une suite d’accords qui me touche. Je cherche souvent les idées de base comme ça dans mon salon. J’aime bien faire ça un peu à l’arrache de manière décontractée comme si je faisais une partie de FIFA

C’est vraiment un jeu. Alors oui déjà le café ça me met dans un très bon état d’esprit pour créer mais aussi le beau temps, la chaleur et les voyage évidemment qui sont une grande source d’inspiration, mais aussi ma femme qui m’inspire tous les jours.

Tout ce qui me procure du bonheur et des émotions en fait.

Emmanuel : Pour composer de bonnes mélodies, il faut avant tout un bon dictaphone, car les idées viennent en marchant, au hasard, d’un coup. Mon téléphone contient 800 enregistrements de mélodies fredonnées dans la rue pour m’en souvenir. La plupart resteront sans doute inexploitées, mais beaucoup ont servi. Le problème, c’est quand je réécoute mais n’arrive pas à retrouver l’air parce que l’enregistrement est trop dégueulasse ou qu’une moto est passée à ce moment-là. De là à dire que ça nous fait passer à côté d’un tube…

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Qu’est-ce que 2020 vous évoque ? Quelle musique colle bien à 2020 ?

Léo et Emmanuel : Pour nous 2020 était une année comme les autres à Toucanopolis: du soleil, 27 degrés, des cocktails frais, la baignade, le farniente. La musique de 2020 ce serait « Le long de la rivière tendre » de Sébastien Tellier. Du calme, de la tendresse et de la douceur.

La suite ?

Léo et Emmanuel : un album, de beaux concerts avec notre batteur Simon, un gars en or, et puis faire des enfants et écrire des comptines. En vrai on aimerait bien aller jouer au Canada aussi…

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