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À la découverte de Basile Di Manski

Montez le son.

Par
Romain Amichaud
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Spontané, exploratoire, planant. Son nouvel album Les Nouveaux Quartiers nous emmène dans son esprit rempli d’images. L’artiste l’a construit intégralement de ses dix doigts. On mourait d’envie d’en apprendre plus sur lui. Si vous ne le connaissez pas encore, c’est normal : vous être au bon endroit.

Peux-tu nous décrire en quelques mots qui es-tu ?

Oui. Basile Di Manski, c’est une contraction de mes noms de famille polonais et italien hyper longs (rires). Dans mon projet, je suis tout seul. J’écris, je fais la prod, je joue la plupart des instruments, je réalise aussi mes clips, je fais les visuels, c’est un projet à 360. Je viens de monter mon label Californie Mentale pour sortir ce premier album en français.

Comment t’es venu ce goût pour la musique ?

J’ai découvert la musique sur les walkmans de mes grands-frères quand j’étais petit. Dans les années 90, avec les cassettes de compil’ avec tous les styles mélangés dedans. Il y avait aussi les Dance Machine que je ré-écouterai bien à l’occasion (rires). J’ai commencé la guitare à 11 ans et je n’ai jamais lâché depuis.

Quelles sont tes inspirations ?

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J’ai toujours été très intéressé par les arts visuels. Dans la culture des années 90, le skate et le surf ont beaucoup influencé ma manière de faire la musique. D’un point de vue littéraire, j’ai écrit un roman avant de faire de la musique, un recueil de poésies. J’ai été influencé par la poésie surréaliste. Fan de Baudelaire et Verlaine, j’aime bien le mystère dans l’écriture.

Tu as produit cet album en quelques mois. Comment as-tu opéré ce petit miracle ?

Sur cet album, j’ai eu envie d’aller plus vite que d’habitude. Pour mon dernier Transworld, j’avais mis 2 ans. Pour Les Nouveaux Quartiers c’est presque une mixtape. Je chante sur une instru comme un surfer qui se pose sur une vague. C’est une manière de se déplacer dans l’espace pour moi. Toutes les chansons sont essentiellement des premières prises de voix, je me suis refusé à passer des mois sur la postprod. En plus, mes potes l’écoutaient déjà dans mon dos, j’avais l’impression qu’il existait déjà.

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Tu as dû faire beaucoup de travail de recherche pour le clip de La vie dure, non ?

Je suis un peu geek sur les bords (rires). On a tous un grand appétit d’images mais moi je mets très longtemps avant de me fatiguer. Les idées des clips viennent parfois en même temps que les chansons, surtout avec ce dernier album et son approche thématique. Pour le clip Les parents, on devait tourner avec des acteurs et un lowrider, la voiture qui saute de la côte ouest américaine. Avec le confinement, on a dû s’adapter. J’ai incarné les personnages et on a filmé les extérieurs en bas de chez moi, dans les nouveaux quartiers, ceux qui ont inspiré l’album.

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Quel est le titre dont tu es le plus fier sur cet album ?

C’est peut-être MacLaren. C’est celui qui m’a plus touché en le faisant et aussi mes potes quand ils l’ont écouté. Avec dans l’espace, c’est un peu les deux ballades qui sont plus axées sur l’émotion. Il y a des références à Ayrton Senna, une icône pour moi. Ça parle un peu d’amour aussi et des up and down de la vie d’artiste.

Comment vis-tu la pandémie ? Quels sont tes futurs projets ?

Le premier confinement pour moi était une aubaine. J’avais un job fatiguant dans un bar, je n’arrivais pas à trouver la continuité émotionnelle dans laquelle je dois être pour bien travailler. J‘ai quitté Paris avec ma copine, et je n’ai fait que travailler sur mon album pendant 2 à 3 mois. Une guitare électrique, une acoustique, une basse, un clavier, une carte son, un micro et un ordi, ça tenait dans une Twingo (rires). Pour la suite, je vais sortir des titres en plus. J’ai déjà commencé à travailler sur des sons pour un prochain projet de disque. En ce moment, j’enregistre beaucoup.

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