.jpg)
Cette fois, ce n’est pas un artiste qu’on a découvert mais tout un collectif déjanté à la tête d’Atondo Musique. Leur but ? Faire la promo de musique diverse et variée mais aussi organiser des événements multidisciplinaires. C’est notamment le cas de leur dernière compilation Criage de Poubelle sortie en novembre dernier. L’objectif est simple : dérouter l’auditoire ou du moins « solidement lui casser les tympans ». Entre metal, punk et musique expérimentale, ce projet offre 45 minutes de musique underground abrasive. Disons que ça libère l’esprit ! Rencontre avec Daniel-André Bélanger et David Caron-Proulx, les fondateurs d’Atondo.
Comment décririez-vous Criage de Poubelle, comment le projet est-il né ? Quels sont les artistes participants ?
Daniel-André : Criage de Poubelle c’est notre deuxième compilation avec Atondo. On a fait un appel à contributions en août et on avait déjà en tête une esthétique, une idée. Au début de la pandémie, on avait envie de faire un projet. Avec la première compil’ Cannages vol.1 on avait fait un appel assez large, c’était toutes sortes de musique. Mais là, avec Criage de Poubelle, on a vraiment voulu faire quelque chose de plus pointu, de plus expérimental, c’est un peu de la musique extrême, cacophonique même. On voulait rendre hommage à la musique qu’on aime, plutôt métal. C’est notre réseau d’amis large qui est sur ce projet, on les connait tous personnellement.
Quelle est l’histoire de ce collectif Atondo Musique qui existe depuis 2016 ?
L’idée d’Atondo est venue dès notre première parution en 2012. On était tous les deux et on avait mis notre projet sous le bandeau « Atondo Musique » alors que ça n’existait pas, c’était un peu un « faux » label. En 2016, on a réuni d’autres amis musiciens (de Montréal) qui étaient prêts à s’investir, à faire quelque chose de plus gros. Atondo Musique est vraiment né et on est 6 aujourd’hui. On a alors uni nos forces pour organiser des événements, s’arranger pour que la musique ait plus de portée.
Quelles sont les valeurs musicales et humaines que vous défendez ? Pourquoi la musique expérimentale ?
On est tous profondément mélomanes, on veut que ça transparaisse dans notre musique, dans la sélection des artistes. Notre but est vraiment de donner de la visibilité aux projets qui n’ont pas de visibilité. On est vraiment centrés sur l’émergence des projets qu’on trouve intéressants. Certaines personnes nous écrivent d’elles-mêmes, sinon c’est nous qui cherchons : on creuse sur internet, ou des réseaux d’amis pour trouver les artistes qui n’ont pas de visibilité. Même si nos premières influences sont du métal, ça va au-delà, on est ouverts aux autres styles. On est tous les deux curieux de trouver des nouveaux artistes à faire découvrir.
Pourquoi ce logo ? Une histoire, une symbolique ?
On aime les symboliques émergentes de nos esthétiques mais initialement pour ce logo, il n’y a pas de concept concret. On est assez intéressés par le côté loufoque et coloré. La tarte-tournante telle qu’on l’appelle c’est une idée qu’on avait depuis longtemps et qu’on voulait utiliser pour un site, pour un T-shirt et c’est devenu notre logo. Avec l’illustratrice Ciel de Mayo, l’idée de la nourriture électronique liée à la musique s’est imposée comme notre esthétique. On cherche à faire rire, à attirer l’oeil, quelque chose qui donne envie de poser des questions.
Quels sont vos projets pour la suite ? Comment allez vous pallier à l’impossibilité d’organiser des événements ?
Avant la pandémie, on avait une bonne lancée d’événements pluridisciplinaires mais c’est un peu tombé à l’eau. Les compilations c’est notre énergie de l’événementiel qu’on a investie dans ce projet. On prévoit d’autres compilations, d’autres collaborations dans différents styles et thématiques. Sinon, les projets de musique personnelle n’ont pas de dates fixes, les locaux d’enregistrement ne sont pas très accessibles. Donc le meilleur moyen de continuer pour Atondo, c’est de faire ces compilations, de mettre en ligne des découvertes ou des projets d’amis. Et on attend de pouvoir les présenter au public !
Quelque chose à ajouter ?
Pour nous, tous les genres musicaux peuvent être cohérents ensemble, on peut écouter quelque chose et que ça devienne surprenant. Le coeur de notre projet c’est vraiment l’esthétique de l’éclectique.