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À la découverte d’Agape

Montez le son.

Par
Romain Amichaud
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Depuis son home-studio sur la Butte Montmartre, AGAPE nous dévoile la sortie de son EP Tsunami et son nouveau clip On ne vit qu’une fois. L’auteur-compositeur-interprète a voulu y parler des anxiétés contemporaines dans son univers pop bien à lui. Grâce à sa douceur, des sons planants et des textes poétiques, ses chansons parviennent à apaiser nos peurs ambiantes. Si vous ne le connaissez pas encore, c’est normal : vous êtes au bon endroit.

Ça vient d’où AGAPE ?

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C’est une réorganisation de mes initiales parce qu’avoir Pierre-Alain Grégoire comme nom de scène, c’était un peu long et pas très rêveur (rires) ! Il y aussi un sens premier à AGAPE qui, pour moi, est la définition d’une forme d’amour. C’est l’opposé d’Éros, un amour sans échange attendu.

Comment t’es venu le goût pour la musique ?

Ça fait une dizaine d’années maintenant que je fais de la musique. J’avais un duo avec un ami au départ. On écrivait en anglais à l’époque. Ça m’a servi de base pour chercher des sons et trouver la manière de faire des mélodies. Ensuite, je suis parti sur deux créneaux, à la fois faire de la prod’ pour des artistes et, en parallèle, j’ai commencé à écrire des chansons en français cette fois pour moi. J’ai un peu recommencé à faire de la musique. Écrire en français, ça change tout, pour soi pour raconter des histoires et pour les auditeurs français. Parce qu’il n’y a pas encore beaucoup de gens qui m’écoutent à l’étranger pour l’instant (rires).

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Quels sont les styles musicaux qui t’inspirent ?

Ça tourne beaucoup autour de la pop indé et de musique instrumentale. J’aime beaucoup le jazz aussi, Chet Baker me fait beaucoup de bien. J’aime de plus en plus aussi la musique qui raconte beaucoup en utilisant peu de moyens. Je virevolte autour de pleins de genres musicaux en fonction des journées.

Tu parles beaucoup de l’anxiété dans tes chansons notamment à cause de la surconnexion. Est-ce que c’est un sujet qui te touche personnellement?

C’est quelque chose qui me touche beaucoup. Mais je pense qu’il n’y a pas que moi qui suis touché par ce phénomène. À lire les journaux tous les jours, je me rends compte qu’on est dans une fuite en avant avec les outils technologiques. Aujourd’hui, je pense qu’on est à la fois très connectés aux gens et de plus en plus seuls dans ces connexions. Isolés dans cette possibilité de tout voir et de tout entendre. Parfois, j’arrive à oublier qu’il y a le monde qui tourne et ça va très bien. Parfois, ça me donne envie d’écrire des chansons. J’essaye de faire quelque chose de cette anxiété.

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Est-ce qu’il y a une chanson dont tu es le plus fier dans ton nouvel EP Tsunami ?

La chanson qui vient de sortir en clip, On ne vit qu’une fois. C’est une chanson qui sonne particulièrement à mes oreilles. Sans l’année 2020, cette chanson n’aurait pas existé telle qu’elle est. Pour moi, elle symbolise cette sensation que j’ai eu au cours de l’année.

Peux-tu nous parler justement de la réalisation et du tournage du clip d’On ne vit qu’une fois ?

En fait, ça part de deux amis qui avaient fait un clip pour moi, Oula. Un clip très estival avec des nounours et une histoire d’amour au bord de l’eau. Ensuite, je leur ai fait écouter On ne vit qu’une fois et ils ont sauté sur l’idée. Au départ, j’imaginais un clip très lumineux, très coloré. Et finalement, il fait nuit tout le temps, je trouve ça assez drôle et ça correspond bien à la chanson. On a tourné ça au mois de novembre en plein deuxième confinement, ça nous a un peu arrangé parce qu’on a pu avoir des scènes extérieures sans personne. On a fait ça toute une nuit et tout le monde a été très efficace.

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As-tu prévu de faire des lives ?

Pour l’instant, non. Peut-être qu’un jour, je me mettrai à faire des livestream de chez moi mais ça n’a pas du tout le même charme. J’en ai déjà fait un avec une web TV qui s’appelle La bouclette TV. C’était une bonne expérience parce qu’on va quelque part pour interpréter une chanson pour des gens, c’est comme un concert. La dimension spectacle me manque, j’ai hâte que ça puisse retrouver une place dans notre vie.

Peux-tu nous parler de tes projets pour 2021 ?

Je n’ai pas d’album encore. J’ai envie de faire de la musique instrumentale en ce moment, donc j’apprends à laisser parler les instruments pour voir où ça mène. J’utilise souvent la matière que je produis sans trop savoir ce que cela donnera. Je suis un peu en « recherche et développement » comme on dirait dans le business (rires). À suivre…

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