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8 séries télé ridiculement longues pour meubler votre prochain confinement
Vu comme les choses évoluent depuis quelques semaines : il faut s’attendre à passer bientôt un peu plus de temps encore à meubler entre 4 murs. Je dis ça, je dis rien.
Mais contrairement au printemps dernier, on sait dans quoi on s’embarque et on a le vaccin pour nous donner un peu d’espoir. Faudra donc s’armer de patience.
Se garder l’esprit occupé et loin de l’actualité COVID, c’est une des clés pour passer à travers la pandémie. Et pour se faire, nos écrans sont encore une option.
Le nerf de la guerre avec les plateformes de streaming dans ce contexte, c’est de savoir quoi regarder en évitant les propositions trop courtes. Il n’y a rien de pire qu’être « entre deux séries » quand on a plusieurs semaines devant nous. Je vous ai donc préparé une liste de suggestions qui devraient vous divertir pendant un petit bout de temps.
Game of Thrones – OCS (8 saisons/73 épisodes)
On débute en force avec un classique. La moitié d’entre vous l’a déjà vu. L’autre moitié a discrètement jugé la première moitié en tenant des propos peu élogieux comme « moi, j’aime pas ça, les dragons et la magie ».
J’étais l’un d’entre vous avant de commencer Game of Thrones. Puis, après la grande finale, je me suis enfin décidé à m’autoconfiner pendant 4 semaines pour me taper l’intégrale en rafale. Pas besoin d’aimer les dragons ou la magie. Suffit d’aimer les histoires de salauds, les trahisons multiples (parfois à plusieurs reprises dans un même épisode) et les arcs narratifs extrêmement ambitieux.
C’est tellement bon qu’on s’en fout des dragons et des sorciers.
Homeland – Netflix (7 saisons/87 épisodes)
Ce qui est bien à propos d’Homeland, c’est que sa prémisse est complètement obsolète: une agente de la CIA avec des problèmes de santé mentale tombe amoureuse d’un ex-prisonnier de guerre brainwashé par les talibans. Grâce à sa grande popularité et à la ténacité de son équipe créative, la série s’est adaptée au contexte géopolitique d’aujourd’hui.
On éprouve donc un étrange sentiment de nostalgie en écoutant Homeland. Les personnages évoluent avec nous à travers des événements qui ont affecté nos vies et notre passé pas si lointain : la guerre en Afghanistan, la crise de Benghazi, la montée de l’État islamique, etc. Ça nous fait réaliser qu’on a déjà passé à travers plusieurs crises comme société au cours de la dernière décennie, de quoi nous galvaniser contre cette maudite COVID.
Attention, une partie seulement des épisodes est disponible sur Netflix.
Community – Netflix (6 saisons/110 épisodes)
Si vous avez besoin de quelque chose de plus léger, l’intégrale de la légendaire sitcom de Dan Harmon (créateur de Rick & Morty) est maintenant disponible. Vous y retrouverez plusieurs visages familiers, dont Donald Glover, Ken Jeong et Chevy Chase.
Ce que j’affectionne particulièrement à propos de Community, c’est que la série explore une réalité américaine peu connue et mal comprise: celle des community colleges. C’est une espèce de mélange entre un collège, un lycée et une université de bas niveau où toutes sortes de personnages colorés cohabitent.
Je ne sais pas pour vous, mais voir les bons côtés des choses imparfaites, ça me touche particulièrement par les temps qui courent.
Lost – Amazon Prime Video (6 saisons/121 épisodes)
De toutes les séries depuis le début de la révolution télévisuelle du XXIe siècle, je n’en connais aucune qui a été aussi affectée par une mauvaise finale. Oui, Lost est allée un peu trop loin et aurait probablement dû simplement ajouter quelques épisodes à la saison 5 au lieu d’en faire une sixième… mais allez, c’était incroyablement couillu comme série.
Quelle autre série vous a proposé des voyages dans le temps, un étrange culte de scientifiques hippies, des ours polaires sur une île tropicale, un monstre mythique qui se déplace dans un nuage de fumée et tant de personnages inoubliables ? Oui, Lost est bâtie autour d’un mystère qu’elle n’a jamais totalement résolu, mais on est tous au courant de ça aujourd’hui. Plus de déception possible.
Si vous voulez une série qui vous extirpera du quotidien pendant une centaine d’heures, il ne se fait pas mieux.
The Walking Dead – Netflix (9 saisons/131 épisodes)
Si vous êtes du type hypocondriaque, fataliste ou juste anxieux, passez à la prochaine suggestion dès maintenant. The Walking Dead n’est pas une série pour tout le monde. Surtout pas en pleine pandémie. Il faut avoir les nerfs solides pour regarder non seulement Rick Grimes et sa bande affronter des zombies, mais aussi être les témoins impuissants de l’effondrement de la société.
C’est ça qui est intéressant (et, on ne se le cachera pas, plus pertinent que jamais) à propos de The Walking Dead. C’est une sorte de scénario catastrophe de pandémie. Voir Rick et sa gang tuer des zombies, c’est tel que tel. Les voir essayer de survivre et de créer (en vain) un monde juste en plein chaos, c’est ça le trip qui fait qu’on est captivé par cette série.
En plus, il y a le magnifique Jeffrey Dean Morgan qui joue l’inoubliable Negan à partir de la fin de la saison 6.
https://www.youtube.com/watch?v=XihA6GWIBdM
Blacklist – Netflix (6 saisons/132 épisodes)
Dans le créneau : ça-ne-me-tente-pas-trop-de-me-casser-la-tête, vous pourriez difficilement faire mieux que The Blacklist. Cette petite série bien sympathique de NBC met en vedette le toujours sous-estimé James Spader dans le rôle de Raymond Redding, un ex-militaire devenu bandit qui collabore maintenant avec le FBI. Rien que ça !
The Blacklist, c’est le type de série qu’on peut laisser rouler en trame de fond toute la journée sans jamais perdre le fil. On peut aller aux toilettes en plein milieu d’un épisode sans jamais avoir à peser sur PAUSE. C’est pas révolutionnaire pour deux sous, mais c’est pas le but. Il y a quelque chose de rassurant dans le rythme et la continuité des séries pas compliquées.
How I Met Your Mother – PRIME VIDEO (9 saisons/208 épisodes)
Une série que j’ai regardée trois fois avec ma copine. How I Met Your Mother, c’est l’histoire d’un père de famille beaucoup trop nostalgique de l’époque où il vivait en ville avec ses amis en cherchant compulsivement le grand amour. Disons que ça a drôlement vieilli (allo #metoo), mais ça demeure quand même une magnifique ode à la quête existentielle des jeunes adultes.
D’ailleurs, j’ai une théorie au sujet de How I Met Your Mother. Ted est la seule personne qui semble normale, mais Ted est la personne qui raconte l’histoire. Si Robin est une carriériste anxieuse, Barney un tombeur sans remords, Marshall un homme-enfant et ainsi de suite, ce sont des jugements que Ted passe sur ses amis et non des vrais traits de caractère.
Tout le monde se met en scène comme étant le héros de ses propres souvenirs et Ted Mosby n’est pas différent. Je pense que dans la vraie vie, ces gens-là seraient relativement normaux, SAUF Ted.
Les Simpsons – Disney + (32 saisons/695 épisodes)
La mère de toutes les séries contemporaines fait son petit bonhomme de chemin depuis 1989. Pas besoin d’avoir Disney+ pour écouter les Simpsons puisque les épisodes sont encore plus omniprésents à la télé que les circulaires de Domino’s Pizza dans vos boîtes aux lettres.
Si vous êtes abonnés à Disney+ cependant, ça vaut la peine de remonter le cours de l’histoire et d’assister aux transformations radicales de la famille Simpsons au cours des trois décennies de son existence. Parce qu’on s’entend : bien qu’ils soient coincés dans un éternel présent, Homer, Marge, Bart, Lisa et Maggie reflètent les nombreux bouleversements sociaux de notre monde.
Les Simpsons existaient avant la commercialisation d’internet. Hé ouais !