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7 comptes Instagram écolos qui font du bien

Avec une approche décoloniale, féministe et populaire. On respire.

Par
Amélie Tresfels
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Qui dit reconfinement dit beaucoup de temps passé sur les réseaux sociaux et Instagram, en particulier. Pour lier l’utile à l’agréable, j’ai décidé de vous faire (re)découvrir plusieurs comptes militants qui défendent une approche décoloniale, féministe et populaire de l’écologie. Si vous ne connaissez rien à l’écologie décoloniale, on vous conseille ce livre du chercheur Malcom Ferdinand. L’objectif? Analyser les systèmes de dominations existants à travers le prisme de l’écologie. En attendant, voici une petite sélection de comptes Instagram en guise d’introduction.

L’artiste Sendo exprime son activisme à travers le slam, la danse et la lecture. Sur son compte Instagram, il dénonce, entre autres, le scandale du chlordécone aux Antilles à travers de nombreuses vidéos et évoque plus largement l’idée d’écologie intersectionnelle et décoloniale. Il partage souvent des faits et des chiffres chocs au sujet de la destruction de l’environnement (déforestation, pollution, malnutrition…). Son compte est pédagogique et le contenu est extrêmement varié, alliant art et militantisme.

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Celle qui se présente comme « Larenn Dekolonyal » souhaite promouvoir « la consommation consciente, naturelle et la beauté noire sans artifice ». Son Instagram met en avant les richesses de la nature caribéenne, l’artisanat guadeloupéen et l’importance de la pharmacopée antillaise. Elle y partage des rituels beauté et capillaires naturels à base de produits locaux comme la poudre de manioc, des remèdes maisons ou encore des conseils pour atteindre la pleine conscience et gérer son stress.

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Même si iels se concentrent chacun.e sur des thèmes différents, le travail de Cannelle, Jérémy et Annabelle est collaboratif et complémentaire. Iels ont produit, il y a quelques mois, une story commune pour dénoncer l’invisibilisation des personnes, et surtout des femmes, racisées au sein des mouvements écologistes français, alors qu’elles sont les premières victimes de cette crise. « L’écocide ne tue pas des gens au hasard », nous rappelle Annabelle qui estime qu’il est « impensable de concevoir un mouvement écolo sans parler de racisme ». Iels appellent donc ces mouvements à laisser la parole aux premier.e.s concerné.e.s et à ne pas reproduire les mêmes mécanismes d’oppression. Les trois activistes évoquent aussi les nombreux scandales sanitaires qui touchent les départements d’outre-mer et coréalisent actuellement un documentaire indépendant tourné en Martinique intitulé « Décolonisons l’écologie » qui sortira très prochainement.

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Politologue, co-fondatrice du Front de mères, du réseau universitaire Classe/Genre/Race et autrice de La puissance des mères, Fatima Ouassak mêle antiracisme, féminisme et écologie dans son militantisme. Son combat pour une écologie populaire a commencé dans les cantines scolaires de Bagnolet en 2016 où elle a milité pour la mise en place d’une alternative végétarienne à chaque repas. Elle a récemment contribué au recueil Après la pluie, horizons écoféministes de Solène Ducretot et Alice Jehan.

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Cette instagrammeuse franco-malgache végane et écoféministe partage ses recettes et récoltes, ses choix de vêtements éthiques et écologiques, ses lectures et ses voyages. Aimée Renault accompagne ses magnifiques photos de textes « coup de poing » qui dénoncent le racisme, le privilège blanc et l’appropriation culturelle dans de nombreux milieux et plus particulièrement dans celui de l’écologie et du véganisme. Elle a aussi créé l’association caritative Au-delà des montagnes, pour venir en aide aux enfants des villages isolés d’Ambodivoara et d’Antanagnambo à Madagascar.

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