5 raisons pour lesquelles un voyage en Islande est incomparable

Je vous recommande mordicus d’aller un jour à Berlin, mais ça, c’est un sujet pour un autre article. Je peux cependant dire que j’ai bu dans cette très belle ville quelques bières avec les membres du groupe de métal islandais Skalmold (super bonne musique) qui m’ont alors dit : « Hey, tu devrais venir en Islande! »

Je suis très influençable et deux jours après, je débarquais à Reykjavik sans la moindre idée de ce qui m’attendait.

C’est un pays absolument magnifique qui dévoile sa terre volcanique sans encombre. On y voit, dans toutes les directions, de grandes montagnes et très peu d’arbres. En Islande, la vue est aussi grande que belle. On plonge dans son décor autant en admirant ses montagnes qu’en regardant l’océan.

En Islande, on est sur une île au milieu de l’océan. C’est grandiose. Même en vous promenant en ville, vous allez vous heurter à des visions de l’infini, ce qui est très plaisant.

En plus, l’air est incroyablement pur, alors si vous venez d’une grande ville, vous risquez de vous dire : « Wow, c’est étrange. On dirait que ça ne sent pas du tout le gaz et l’urine. » Je vous promets qu’on s’y habitue.

Ceux et celles qui lisent assidûment mes articles savent que j’aime beaucoup marcher. Et bien, laissez-moi vous dire que l’Islande gagne la médaille d’or dans cette catégorie.

Si vous vous rendez au village de Þórsmörk (je ne sais pas comment ça se prononce), vous aurez accès à un chemin de 55 km que vous pouvez arpenter en quelques jours ou quelques semaines selon votre envie. Vous passerez à travers une panoplie de décors pittoresques, allant de plaines verdoyantes à de vrais de vrais champs de lave. Vous n’avez jamais rien vu qui se compare aux couleurs d’un paysage volcanique.

La période idéale pour faire cette rando est entre juin et septembre. Durant cette période de l’année, le climat nordique offre une chouette température environnant les 15 degrés. Vous pouvez ainsi faire votre périple avec une petite laine sur le dos et vous arrêter pour vous réchauffer dans les sources thermales qu’on retrouve tout au long du chemin. D’ailleurs, parlant de météo…

Les adeptes de climats côtiers tels que ceux de l’Irlande, l’Écosse ou de la Gaspésie trouveront leur compte en Islande. Ceci dit, en plus d’un bon vent marin qui rappelle la température automnale, une autre chose rend l’Islande unique : la quasi-absence du jour ou de la nuit. Ce n’est pas un reproche, mais je vous annonce que vous tenez le soleil pour acquis.

Durant le mois de juin en Islande, le soleil se couche à 23 h 30 et se lève à 2 h… Vous avez bien lu. Ils ont en ce moment des journées de 21 heures et demie. C’est absolument parfait pour faire de la rando, car jamais la nuit ne va vous surprendre. Vous pouvez donc prolonger votre exploration de l’île sans risque de vous perdre et en plus, c’est à ce moment de l’année que la météo est la plus clémente.

L’inverse existe aussi. Mon expérience en Islande s’est déroulée en octobre. J’ai été étonné d’y apprendre qu’à ce moment-là, la journée dure plus ou moins sept heures. Je ne vous cacherai pas que c’est déroutant durant les premiers jours. Surtout lorsque vous réalisez que le soleil n’est jamais directement au-dessus de vous. Il est toujours en angle dans le ciel comme s’il ne se levait jamais complètement.

Si vous décidez d’y aller à l’automne, vous allez ressentir une certaine fatigue durant les premiers jours, mais rapidement, un filtre un brin onirique s’ajoute à votre vision. Comme si le fait que c’est toujours un peu la nuit faisait que la partie de notre cerveau qui sert à rêver communiquait avec la partie logique.

Ceux et celles qui ont déjà consommé des champignons hallucinogènes savent de quoi je parle.

Loin de moi l’idée de dire que l’Islande est un trip de mush naturel, mais il y a vraiment une perception surréelle qui s’installe et c’est fort agréable. Je recommande de longues routes de vélo sur le bord de la côte durant cette période ainsi qu’un brin d’introspection. Les conditions sont gagnantes pour les deux.

Ce n’est pas un point très plein air, mais si vous avez la chance d’aller à Reykjavik durant le festival Iceland Airwaves, ça ne peut que rendre votre voyage encore plus mémorable. Ce festival de musique alternative reconnu comme le meilleur festival au monde selon le magazine Rolling Stone a la particularité d’encourager les artistes à jouer n’importe où dans la ville.

Vous pouvez donc être tranquillement en train de lire le troisième Harry Potter dans un parc et vous faire interrompre par une dame qui demande gentiment si ça vous dérangerait qu’elle fasse un peu de musique. Cette histoire, je l’ai vécue et j’ai réalisé quatre ans plus tard que cette dame, c’était Björk.

Visiter l’Islande, c’est réaliser à quel point la nature a su demeurer sauvage tout en étant « accessible ».

Les chutes de Seljalandsfoss sont aussi belles que celles qu’on retrouve à Yosemite, mais je ne peux pas vous recommander d’aller voir ces dernières, car j’ai dû risquer une contravention et une attaque de grizzly pour m’y rendre. Cependant, à Seljalandsfoss, on vous encourage à aller derrière la chute parce qu’il y a un renfoncement naturel qui permet l’observation de la nature à travers l’eau.

Je me permets donc de finir avec de la psycho pop digne d’une citation photoshopée sur une photo de coucher de soleil : c’est en semi rêvant devant des images d’océan bleu, de glace et de lave que je me suis rappelé que j’habite dans un monde aussi gigantesque que joli. Ce sont des souvenirs qui m’habitent et qui m’aident dans mes journées les plus difficiles.

C’est le pouvoir rare et précieux dont dispose cette île magnifique et je vous confirme qu’on ne le retrouve pas dans tous les types de voyage. Sans offense pour Varadero.