5 produits à ne jamais acheter sur TikTok 

Entre deux tiktoks remixant l’intro de Cornemuse à la sauce gangsta rap, il est fort probable que l’application vous propose une publicité un peu trop alléchante pour être ignorée d’un simple coup de pouce. Une fois le lien sur l’écran, la question à 10 000 euros vous viendra à l’esprit : est-ce que je mords à l’hameçon ou non ?

Pour éliminer un peu de ce doute, on vous dit aujourd’hui quel produit ne surtout pas acheter sur TikTok.

C’est le dernier aliment viral sur TikTok, bien qu’il laisse les gens… plus ou moins sceptiques. Tout commence courant juin, lorsque l’utilisatrice Chef Pii fait la promotion sur son compte d’une mystérieuse sauce rose de sa création : la « Pink Sauce ». Le détail de ses ingrédients est longtemps gardé secret — fruit du dragon, huile de graines de tournesol, miel, piment et ail — ce qui participe à la notoriété soudaine du produit et booste ses ventes en dépit de son coût d’une vingtaine de dollars.

Très vite, des craintes quant au respect des normes alimentaires s’élèvent, toutefois, alimentées entre autres par les fautes présentes sur l’étiquette nutritionnelle de la bouteille, l’apparition et la disparition d’ingrédients supplémentaires (lait, soja et acide citrique pour n’en citer que quelques-uns) ou encore la faible quantité de conservateurs rendant la durée de vie de la sauce limitée. Mais le doute se solidifie réellement lorsque Chef Pii apprend en plein live Tiktok que la Pink Sauce doit être approuvée par la FDA, soit l’administration régulant la plupart des produits en épiceries et en pharmacies aux États-Unis.

Aux dernières nouvelles, la sauce serait sous investigation par ce même organisme afin que soit déterminée sa capacité de mise en vente. Si demain, vous voyez une bouteille rose juste à côté des étagères de mayonnaise, vous aurez la réponse.

Apprécier le travail d’un créateur ou créatrice de contenu nous rend toujours plus réceptifs et réceptives à ce que cette personne conseille ainsi qu’à ce qu’elle incarne. Et cela, les marques le savent, raison pour laquelle la plupart d’entre elles se ruent sur les internautes les plus suivi.e.s de TikTok pour en faire des ambassadeurs et ambassadrices de leurs produits. Rien de mauvais à cela; tant que tout est légalement encadré, c’est une collaboration comme une autre.

Toutefois, en acceptant ces contrats, ces créateurs et créatrices de contenu se doivent d’être transparent.e.s auprès de leur auditoire et préciser qu’ils sont en train de faire la publicité d’un produit pour lequel ils ont été payés. Hélas, ce n’est pas tout le monde qui le précise, et c’est ainsi que vous pouvez vous retrouver à acheter des lunettes de soleil sous le conseil pas si innocent que ça de votre influenceur ou influenceuse préféré.e. Si un produit vous semble mis en avant de façon peu naturelle dans une vidéo de Charli D’Amelio, les chances sont donc grandes pour qu’un partenariat se cache juste derrière.

De la même façon qu’un bon service mérite un bon pourboire, de nombreux et nombreuses internautes aiment témoigner leur appréciation auprès de leurs tiktokeurs et tiktokeuses préféré.e.s par des cadeaux virtuels. Envoyés sous la forme de petits objets animés — des diamants, des roses, des pandas… — ces cadeaux correspondent en réalité à une somme d’argent spécifique que la personne destinataire pourra ensuite transférer sur son compte via PayPal. Ces envois s’effectuant durant des livestreams, cela permet aux créateurs et créatrices de contenu d’entretenir un lien d’interaction avec leurs fans tout en étant payé.e.s par petites tranches.

Sans surprise, de nombreuses personnes utilisent aussi ce système pour élaborer des stratagèmes trompeurs. Pour ce faire, elles utilisent par exemple des vidéos préenregistrées et volées de célébrités afin de donner l’impression que celles-ci sont en direct et récolter l’argent des cadeaux que leurs fans enverront spontanément. Certains créateurs et créatrices de contenu profitent également de l’adoration naïve de leurs jeunes fans pour leur extorquer de larges montants appartenant le plus souvent à leurs parents. C’est ainsi qu’une fille de 12 ans originaire de Colombie-Britannique a fait perdre 12 000 $ à sa famille en l’espace de quelques semaines. Aussi mignons et aidants ces cadeaux soient-ils, il convient donc de garder une certaine vigilance.

Ici, ça passe ou ça casse. En effet, un joli pull commandé depuis une publicité TikTok peut être tout aussi joli à son arrivée sur votre perron. Mais les chances sont grandes pour qu’il soit également trois fois trop petit et comporte en prime des couleurs bien plus pâles que celles de la photo de présentation. En cas de dropshipping, il est également probable que vous retrouviez le l’habit que vous venez de commander sur deux ou trois autres sites et à des prix plus bas.

Pour s’éviter des surprises à l’arrivée, beaucoup vont ainsi regarder des vidéos d’essayages d’habits sur TikTok sous le mot-clé « try-on haul », pour voir aussi bien la version réelle de l’habit que la manière dont il peut rendre, une fois porté. Si le rendu leur plaît, un achat pourra alors être fait avec un esprit plus serein. Mais ces habits identiques dont les prix changent d’une boutique à l’autre sont l’un des symptômes de la fast fashion — cette tendance reposant sur des vêtements fabriqués ultra-rapidement puis distribués dans des conditions très peu éthiques. Au-delà du sentiment de s’être fait.e arnaquer, tomber sur ces doublons pourrait être la douche froide nécessaire pour reconsidérer notre consommation textile.

Acheter des médicaments autre part qu’en pharmacie n’est jamais une bonne idée, quand bien même s’agirait-il de médecine douce. Acheter des pilules minceur sur TikTok ? Une bien plus mauvaise idée encore. Non seulement elles ne seront d’aucune efficacité, mais les chances sont également grandes pour que vous vous fassiez flouer en cours de route sans jamais voir la couleur du produit commandé. Mais si cette arnaque figure parmi plus répandues sur TikTok, ce n’est pas anodin : c’est qu’elle est effectivement bien ficelée.

Car pour attirer leurs futures victimes, ces fausses publicités vont détourner de véritables articles de journaux ou des séquences vidéo d’entrevues de personnalités publiques d’influence pour donner l’impression qu’elles sont en train de faire l’éloge de ces pilules. Puis, une fois que l’internaute aura cliqué par curiosité sur le lien, il faudra s’assurer qu’il ou elle remplisse son formulaire d’inscription jusqu’au bout. Pourquoi ? Parce qu’en dernière étape se trouve la section des informations bancaires et à chaque fausse transaction effectuée, la personne derrière cette supercherie peut gagner jusqu’à 111$.

La prochaine fois que vous verrez sur votre page « Pour toi » des produits qui ne devraient être accessibles que sous ordonnance, scrollez vite et loin !