5 façons d’économiser sur l’hébergement en voyage

Maintenant qu’il est de nouveau possible de voyager au-delà des frontières à peu près partout, il est très tentant de repartir à l’aventure. On réalise cependant que ça coûte plus cher, surtout avec les prix des transports qui augmentent, celui du carburant qui explose et le phénomène d’inflation qui se produit à l’échelle internationale.

L’un des postes de dépenses les plus importants quand on voyage, c’est l’hébergement. Je vais donc vous donner quelques astuces que j’ai testées de nombreuses fois et qui ont beaucoup allégé mon budget voyage.

Au début, ça peut faire peur et on peut trouver ça bizarre de dormir gratuitement sur le canapé d’inconnu.e.s, mais croyez-moi, ça vaut le coup!

J’ai été introduite au couchsurfing via la plateforme (sécurisée) du même nom lors d’un voyage en Russie avec une amie en 2017. Et je peux vous dire que j’ai adoré l’expérience!

La plateforme, dont l’abonnement coûte 2,39 $/mois ou 14,29 $/an, vous donne accès à des « canapés disponibles » chez des hôtes (le plus souvent vérifiés) à travers le monde entier.

Il est important de bien compléter votre profil en y indiquant vos centres d’intérêts, ce que vous partagerez avec l’hôte durant votre séjour, etc. Pour avoir plus de chances d’être accepté.e, vous pouvez envoyer des messages personnalisés aux hôtes en fonction de leur profil pour les convaincre que vous aurez aussi quelque chose à leur apporter en échange de leur divan douillet.

En effet, le principe de couchsurfing va au-delà d’un l’hébergement « gratuit » : c’est surtout un système de partage avec les autres membres. Le but est d’échanger sur sa culture, de faire découvrir la cuisine de son pays, de faire visiter son quartier ou sa ville, de pratiquer une ou des langues qu’on a en commun, etc. Il faut donc être prêt.e à consacrer un peu de votre temps, mais je vous assure qu’il sera bien investi!

Je me souviens encore, lors de mon voyage en Russie, du soir où nos hôtes ont invité des membres de leur famille à souper : nous avons échangé avec eux pendant des heures sur leurs vies, leurs histoires, leurs voyages et bien plus. Sans cette expérience, mon voyage n’aurait jamais été aussi riche.

Une autre méthode assez géniale pour économiser en voyage est de faire du home exchange. Cela consiste, comme son nom l’indique, à faire de l’échange de maisons (ou d’appartements).

Il existe différentes plateformes pour le faire, mais la plus connue (et celle que j’utilise) est HomeExchange. Cette plateforme semblable à Airbnb regroupe des centaines de milliers de logements à travers le monde et est sécurisée grâce à un système de vérification des membres et à une adhésion qui assure votre logement en cas de problème.

Le principe est simple : vous pouvez faire un échange réciproque en prêtant votre logis à un membre chez lequel vous vous rendez simultanément ou en décalé, ou prêter votre logement en échange de « guestpoints », une sorte de monnaie virtuelle qui vous permettra de loger à votre tour dans un autre endroit.

Pour commencer, vous inscrivez votre logement sur le site web (après avoir demandé la permission à votre propriétaire si vous êtes locataire), vous indiquez les dates auxquelles il est disponible et, le temps de recevoir vos premières demandes d’échange, vous pouvez commencer à chercher votre hébergement pour vos prochaines vacances avec les points de bienvenue que vous offre la plateforme.

Imaginez les économies que vous ferez quand vous voyagerez à Los Angeles pendant une semaine avec votre famille ou vos ami.e.s, hébergé.e.s « gratuitement » chez un.e local.e !

Le wwoofing est, selon ses nombreux et nombreuses adeptes, l’un des meilleurs moyens de voyager quand on a un tout petit budget et qu’on veut partir longtemps.

Le concept est le suivant : vous effectuez des heures de bénévolat contre un hébergement et parfois même des repas. Plus adapté à des voyages à moyen et long terme (les hôtes demandent en général de rester au minimum un mois), le wwoofing permet de voyager dans le monde entier, de vivre de nouvelles expériences et même parfois d’apprendre de nouvelles compétences en travaillant dans une ferme, en gérant une auberge de jeunesse, en s’occupant d’animaux dans une réserve ou encore en faisant de la rénovation. Bref, il y en a pour tous les goûts !

Pour beaucoup de voyageurs et voyageuses qui voyagent au Canada, en Australie ou en Nouvelle-Zélande grâce à un PVT (permis vacances-travail), ce système peut se transformer en mode de vie qui dure des mois, voire des années, et qui permet de découvrir un maximum de régions tout en se familiarisant avec les pratiques locales, en perfectionnant une langue et en rencontrant d’autres voyageurs et voyageuses.

Quand je parle du fait que j’ai beaucoup voyagé en auberge de jeunesse et que je continue de le faire, peu importe le pays ou la ville, les gens semblent surpris et me demandent souvent ce qu’il en est de la propreté, du fait de dormir dans la même chambre que des inconnnu.e.s et de la peur de se faire voler ses affaires.

Ces questions me surprennent toujours, car même si ces problèmes peuvent subvenir, ils ne reflètent aucunement ce que j’ai personnellement vécu en auberge de jeunesse. Les notions que j’associe à mes expériences sont plutôt : le partage (d’expérience, de culture, de conseils), la sécurité (la plupart des auberges mettent à disposition des casiers individuels pour y ranger vos affaires) et l’aspect pratique. En effet, les auberges de jeunesse sont souvent très bien placées dans les villes. Elles permettent donc, pour un coût bien plus bas que celui d’un hôtel ou d’un appartement de location, de profiter d’une localisation exceptionnelle.

Aussi, les auberges de jeunesse sont souvent visitées par des voyageurs et voyageuses solo, ce qui facilite le contact et l’échange si vous cherchez à rencontrer des gens et à faire des sorties à plusieurs. Le personnel sur place peut aussi vous donner plein d’idées d’itinéraires ou d’excursions dans les environs.

Avant de choisir son auberge de jeunesse, voici quelques points à évaluer :

– Tout d’abord, regardez les commentaires et les évaluations sur des sites de réservation comme Booking.com. Portez particulièrement attention aux avis qui parlent de la propreté, de l’état de l’établissement et de la communication avec le personnel afin de limiter les risques de déception ou de mauvaise expérience.

– Si vous avez peur de dormir dans une chambre avec des inconnu.e.s, ou dans des chambres mixtes, la plupart des auberges de jeunesse proposent des chambres privées et des dortoirs non mixtes : pour certain.e.s, il peut s’agir d’une option rassurante pour une première expérience dans ce type d’hébergement.

– Enfin, si vous n’avez encore jamais tenté ce mode de voyage, il peut être judicieux de l’essayer pour la première fois avec un.e ami.e ou un.e partenaire. Vous vous sentirez plus en confiance et rassuré.e pour la prochaine fois où vous serez seul.e.

Les autres sources de dépenses inévitables en voyage – comme dans la vie de tous les jours – sont généralement les repas, les transports et les sorties. Plusieurs façons d’économiser sur ces postes de dépenses s’offrent à vous, notamment en suivant les habitudes des locaux.

Pour découvrir les traditions culinaires locales de manière économique, rien de tel que de faire ses courses dans les marchés et de goûter les spécialités qui y sont proposées, parfois déjà cuisinées. Un plaisir pour les yeux et les papilles !

Si vous souhaitez manger des plats typiques tout en respectant votre budget, n’hésitez pas à vous rendre dans les « bouis-bouis », où l’on trouve bien souvent les locaux, plutôt que dans les restaurants destinés aux touristes.

Pour ce qui est des déplacements, l’idéal est presque toujours d’opter pour les transports en commun, qui sont généralement moins dispendieux, et plus écologiques !

Aussi, je vous recommande de réserver vos excursions et vos déplacements sur les sites officiels ou directement sur place. De nombreux sites web proposent des billets pour des sorties ou des déplacements et prennent une marge qui peut être plus ou moins importante. N’hésitez donc pas à vérifier sur des blogues, dans des guides de voyage ou directement auprès d’un office de tourisme de la ville pour savoir quel est le site web officiel pour se procurer vos billets. Vous économiserez des sous et vous vous protégerez des arnaques.

Si vous le pouvez, apprendre au moins quelques mots ou des phrases de base dans la langue du pays visité est un vrai plus quand on part en voyage. Vous aurez ainsi plus de chance d’éviter d’éventuels malentendus ou pire, les arnaques et les pièges parfois tendus aux touristes mal informé.e.s.

Enfin, n’ayez pas peur de sortir de votre zone de confort et de tenter de nouvelles aventures : vous en ressortirez chaque fois plus expérimenté.e !