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5 choses que j’aimerais garder du télétravail en retournant au bureau
Depuis quelques jours déjà, des entreprises ont recommencé à accueillir leurs employés. Selon l’organisation en vigueur, certains ont pu saluer les collègues de loin, nettoyer leur bureau, sentir à nouveau l’encre de l’imprimante et faire des réunions sans utiliser Zoom.
Mais selon l’étude de la firme Okta intitulée The New Workplace: Re-imagining Work After 2020, et réalisée auprès de 6000 employés européens, le retour au bureau ne semble pas faire l’unanimité. Moins du tiers des répondants de chaque pays indiquent vouloir revenir full-time au bureau.
Ça ne veut pas dire que le télétravail a la cote, car seulement 17% d’employés souhaitent un régime de travail à distance.
«Les entreprises devraient envisager l’introduction d’une dynamique hybride de travail au bureau et à distance.»
Selon Jesper Frederiksen, le directeur général de la région EMEA à Okta, «les entreprises devraient envisager l’introduction d’une dynamique hybride de travail au bureau et à distance». Cela signifie réévaluer l’espace de bureau traditionnel pour offrir aux employés des avantages, une flexibilité et des environnements de travail faits pour correspondre à leurs besoins.
Avant d’en arriver là, on s’est demandé ce qu’on aime du télétravail, et qu’on voudrait ramener au bureau?
Conserver Zoom pour éviter les déplacements inutiles
OK, Zoom ça nous sort par les yeux en ce moment, mais une fois au bureau, la maîtrise de cet outil peut s’avérer utile.
On ne vous encouragera pas à envoyer des liens Zoom pour des réunions qui ne demandent que quelques pas d’une salle à l’autre. En revanche pour les meetings à distance qui nécessitent de prendre la voiture, les transports en commun, voire l’avion, alors là, Zoom reprend tout son sens.
Personnellement, quand j’étais commercial itinérant, je ne compte pas le nombre de rendez-vous inutiles qui ne nécessitaient pas une présence physique. Pire, il y a les meetings qui s’annulent à la dernière minute alors que le déplacement a déjà été fait.
Limiter les rencontres en présentiel à celles qui sont essentielles serait bénéfique pour la gestion du temps… et pour l’environnement!
La flexibilité des horaires
Être maître de son temps c’est quand même pas mal. Après tout, on le sait mieux que n ’importe qui si on est du matin et qu’on veut finir tôt, ou si on est du soir et qu’on préfère commencer tard.
Bosser en conservant notre grille horaire personnelle, c’est un aspect top du télétravail. Le bureau pourrait s’utiliser comme un lieu flexible où l’on se rend pour des raisons ou besoins précis. C’est justement ce qu’a commencé à faire la firme Okta à Londres avant la pandémie. Les employés travaillaient de la maison et réservaient un bureau via une application pour venir sur place.
«Au départ, beaucoup de gens restaient attachés au lieu de travail, mais une fois qu’ils y sont entrés, ils ont réalisé que cela fonctionnait plutôt bien», a expliqué Jesper Frederiksen. Avoir le choix et la flexibilité c’est toujours un plus. Peut-être qu’après des années collées au système de bureau 9 à 5, il est temps d’inverser la tendance?
Maintenir les petits extras
Malheureusement, bosser dans sa tenue «swag du dimanche» ça va être difficile en retournant au bureau. Mais il y a d’autres extras qu’on peut essayer de conserver.
Le sport, par exemple. Pour certains, ce n’est pas un café qu’il faut après la pause de midi, mais un peu de temps pour faire du yoga ou des exercices de relaxation. À la maison, c’est simple, il suffit de s’installer où on veut. Mais au bureau, on comprend que ce n’est pas tout le temps adapté. Pour ceux qui n’ont pas l’occasion de déballer leur tapis au milieu de la salle de réunion, il existe des exercices de yoga à faire au bureau.
Pour d’autres, ce n’est pas le yoga, mais la relaxation intense poussée, aussi appelée «la sieste». Selon le centre du sommeil CENAS, les microsiestes ont des effets positifs sur la concentration, la mémoire et le stress. Les adeptes de cette technique savent que se réveiller avec les touches de clavier d’ordi imprégnées sur le visage ce n’est pas top, donc on peut demander à son boss d’installer un cocon de la start-up Nap&Up. Ou juste utiliser le divan dans l’entrée du bureau.
Avoir son collègue animal
Ceux qui ont un animal de compagnie le savent, on s’habitue vite à leur présence quand on travaille. Il joue le rôle d’une distraction bienvenue quand on a enchaîné trop d’heures de boulot et qu’on a besoin d’un break. Pas étonnant qu’après plusieurs mois de cohabitation quotidienne, on souhaite continuer à avoir son chien ou son chat en revenant au bureau.
Même avant la crise, pas mal d’entreprises acceptaient les animaux de compagnie. Ils permettent de créer du lien, d’améliorer la créativité, adoucissent l’ambiance et désamorcent les tensions. Par exemple, les chiens sont utilisés dans des situations extrêmes comme pour calmer les nerfs du personnel soignant qui lutte contre la COVID-19 au Mexique.
Bien sûr ce n’est parfois pas du goût de tout le monde, y compris les animaux concernés. Mais alors que beaucoup de boites vont tourner à effectif réduit, c’est peut-être le bon moment pour tester et commencer à acclimater l’animal à l’environnement.
Le télétravail en lui-même
Au final, en demandant un peu autour de soi, on réalise que ce que les gens veulent garder le plus du télétravail…c’est le télétravail en lui-même. Peut-être pas d’une façon aussi intense que pendant le confinement, mais quelques jours par semaine. L’important c’est de trouver un bon équilibre qui satisfasse employés et employeurs.
Parce qu’on ne cite plus les avantages, entre une réduction des temps de transport, une meilleure conciliation travail-famille, des horaires plus souples et adaptés au quotidien de chaque individu.
Avant la crise, le problème du télétravail résidait dans «la complexité» de sa mise en place. L’employeur et l’employé devaient s’entendre sur un système efficace qui puisse s’intégrer dans le fonctionnement de l’entreprise. Avec la pandémie, les boites qui ont continué leurs activités en télétravail sont déjà passées par cette phase.
Ça aura sûrement rassuré certains patrons quant à la productivité des employés, même à distance.
En bref le télétravail c’est bien, le bureau c’est bien, il faut arriver à trouver un juste milieu.