5 cheffes pâtissières à (re)connaître

Le 15 décembre dernier, la cheffe française Nina Métayer a lancé « Délicatisserie », la première pâtisserie 100% digitalisée. Nommée pâtissière de l’année 2016 et 2017, elle fait partie de cette nouvelle génération de femmes qui vient bousculer un monde encore très masculin et homogène : celui de la pâtisserie gastronomique. À ses côtés, de nombreuses pâtissières talentueuses ont su s’imposer sur la scène gastronomique française ces dernières années, au sein des cuisines de grands palaces ou à la tête de leur propre entreprise. On vous fait découvrir le travail de cinq d’entre elles, à suivre de très près.

Originaire de La Rochelle, Nina Métayer a toujours été très tournée vers l’international. La jeune cheffe de 32 ans a vécu au Mexique et en Australie, a dispensé des Masterclass dans le monde entier et était, jusqu’en 2019, responsable de la création pour le Café Pouchkine avec des pâtisseries vendues en Chine, en Russie ou encore au Qatar. Formée à l’école Ferrandi, passée par Le Meurice et Le Grand Restaurant de Jean-François Piège, la cheffe pâtissière est devenue entrepreneure depuis peu. À l’été 2020, elle crée Le Petit Club, où elle partage, avec les membres, ses recettes, ses astuces et exclusivités. Quelques mois plus tard, Délicatisserie voit le jour, une boutique 100% online, avec des pâtisseries faites sur commande, en livraison ou à emporter. Sa galette des rois « Renaissance », disponible en édition limitée à certaines dates du mois de janvier est déjà en rupture de stock. Une vraie œuvre d’art !

Depuis 2016, Jessica Préalpato est la cheffe pâtissière du restaurant du Plaza Athénée. À 32 ans, c’est l’une des deux seules cheffes pâtissières à officier dans un établissement trois étoiles. Dans les cuisines d’Alain Ducasse, elle met en avant et décline les produits bruts et n’utilise quasiment jamais de sucre ajouté ou d’ingrédients à base de gluten. Bourgeons de sapin, vinaigre, chips de riz… Cette originalité lui a valu le titre de meilleure cheffe pâtissière du monde en 2019. Avec ce prix, elle succède à Cédric Grolet et est la première femme à entrer au palmarès du World’s 50 Best Restaurants. Fin 2020 elle co-écrit Le grand livre de la naturalité aux côtés d’Alain Ducasse et de Romain Meder, œuvre qui revient sur l’installation progressive de la « Naturalité » à la table triplement étoilée du Plaza Athénée, à travers des recettes emblématiques du palace.

Sophie de Bernardi dirige depuis 2017 la pâtisserie du célèbre Café de la Paix à Paris, auquel elle redonne un souffle nouveau. Elle avait été propulsé quelques années plus tôt à la tête du restaurant La Demeure du Parc à Fontainebleau par sa consœur Jessica Prealpato alors qu’elle n’avait que 25 ans, ce qui lui a permis de gagner en confiance et en expertise. Au Café de la Paix elle perpétue la tradition d’un classique de la pâtisserie française : le millefeuille. L’interprétation contemporaine de ce dessert par la jeune cheffe (servie depuis 1862 au restaurant !) est parmi les plus célèbres de Paris. Marrons, yuzu, Gianduja, pécan , pistache… Sophie de Bernardi revisite sans cesse cet incontournable de la gastronomie française et ne déçoit jamais. Ne consultez pas son compte Instagram avec un ventre vide, au risque de vous évanouir !

Morgane Raimbaud est une grande adepte des concours. Et pour cause, elle les remporte tous ! Dernier en date : elle devient, pour la seconde fois, championne de France du dessert en octobre 2020. Sa création « Sentier de l’Estérel » la mène à la victoire : un dessert à base de Kumquats et de pin qu’elle a imaginé à partir de ses souvenirs d’une randonnée en forêt dans le sud de la France. Si ces saveurs vous intrigue, vous pouvez désormais déguster ce dessert poétique au restaurant étoilé Alliance, où Morgane Raimbaud travaille en tant que cheffe pâtissière depuis un peu plus de 2 ans. Du haut de ses 26 ans, cette jeune cheffe a déjà un parcours remarquable. Pâtissière rigoureuse, créative et passionnée, on la croisera surement sur d’autres podiums de concours prestigieux dans les années à venir.

Après une carrière dans la finance, Myriam Sabet décide de se lancer dans la cuisine et ouvre Maison Aleph, une pâtisserie nichée au cœur du quartier du marais à Paris. À travers ce projet, elle a voulu sublimer et partager les saveurs de son enfance. Originaire de Syrie, elle crée des desserts aux saveurs originales et nous fait voyager à travers son 1001 feuilles à la pistache d’Iran et à la fleur d’oranger ou encore ses Nids de kadaïf à la rose. Ces créations sont nées de l’alliance subtile de produits Levantins et du meilleur du terroir français, permettant à la jeune cheffe d’unir les deux cultures qui l’ont construites. À travers sa pâtisserie, Myriam Sabet perpétue une tradition et une histoire tout en innovant. Preuve de son grand succès, la Maison Aleph a lancé depuis le 5 janvier un pop-up aux Galeries Lafayette Gourmet.