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5 bonnes raisons de quitter son job

Claquer la porte, ça permet parfois d’en ouvrir de nouvelles.

Par
Sarah-Florence Benjamin
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Votre algorithme TikTok n’arrête pas de vous montrer des employé.e.s de fast food qui démissionnent du jour au lendemain ? Votre historique de recherche contient deux ou trois versions de « comment poser sa démission » ? Vous répétez votre discours de départ sous la douche tous les matins ? Il est peut-être temps de passer de la théorie à la pratique.

C’est plus facile à dire qu’à faire, ceci dit ! Donner sa démission, ce n’est pas si évident que ça. C’est pour ça qu’on a décidé de partir à la recherche de quelques histoires de démission qui ont une fin heureuse.

Tirée de l’expérience de celleux qui ont quitté leur emploi sans jamais le regretter, voici une liste de bonnes raisons d’opter pour le changement.

1. Pour partir faire ce qu’on aime

Camille raconte que quitter son emploi a été la meilleure décision de sa vie. « Surtout parce que c’était un poste que je n’aurais jamais dû accepter au départ », avoue-t-elle d’emblée. Fraîchement diplômée, elle a eu peur de ne pas se trouver de travail et c’est ce qui l’a poussée à dire oui à une offre qui ne lui convenait pas : « Après deux ou trois entrevues après lesquelles je n’ai reçu aucun retour, j’ai commencé à paniquer. J’ai accepté le premier emploi pour lequel on m’a rappelée. »

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Ce n’était malheureusement que très peu relié à son domaine d’étude et encore moins à ce que Camille voulait faire dans la vie : « J’ai toujours voulu aider les gens et travailler en équipe. Là, je me retrouvais à passer mes journées toute seule devant un ordi. » Rapidement, son quotidien professionnel s’est mis à peser sur son humeur et sa performance.

Elle a donc décidé de quitter son emploi, malgré le bon salaire et les avantages sociaux qu’il offrait. « J’ai accepté un poste à temps partiel qui correspondait à ce que je voulais faire. Enfin je travaillais dans le domaine dans lequel j’ai étudié et j’étais en contact avec le public. Ça s’est transformé en un poste à temps plein en moins d’un an. Donc, en plus, ç’a été une bonne décision financièrement. »

Cette expérience lui a permis d’apprendre à se faire assez confiance pour suivre ses passions.

2. Pour faire progresser sa carrière

« ce n’est pas parce que tu travailles dans ton “domaine” et que tu es compétente que tu vas forcément aimer ton emploi. »

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Alice a toujours voulu travailler dans le domaine de la culture. Elle croyait pouvoir occuper n’importe quel emploi, tant qu’il faisait partie de ce monde. Pourtant, elle a fini par démissionner de son poste d’attachée de presse d’une agence du domaine culturel. « La raison était simple : je détestais ça! », admet-elle.

Elle ne s’imaginait pas du tout démissionner ainsi, lors de son embauche : « J’étais très emballée en acceptant ce poste. Je connaissais la patronne et même certaines des employées. Je pensais que j’allais me sentir dans cet environnement comme un poisson dans l’eau. »

Alice a toutefois compris après quelques semaines que le travail ne lui convenait pas vraiment. « Je n’aimais pas mes tâches, je ne m’entendais pas particulièrement bien avec mes collègues et j’avais du mal à me valoriser dans mon travail, ce qui est très important pour moi », explique-t-elle.

Cette expérience lui a permis de se rendre compte qu’elle voulait continuer à travailler dans les médias, mais pas nécessairement dans le monde de la culture. « Il y a une chose que j’ai comprise au fil du temps : ce n’est pas parce que tu travailles dans ton “domaine” et que tu es compétente que tu vas forcément aimer ton emploi », conclut Alice.

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Interrogée sur son nouvel emploi, elle se dit on ne peut plus épanouie depuis qu’elle a changé de trajectoire professionnelle : « J’ai la chance d’avoir beaucoup de liberté. J’aime sentir que je fais mon chemin, que ma persévérance est récompensée. J’aime aussi le fait qu’il n’y a jamais deux journées pareilles ! »

3. Pour retrouver un environnement de travail sain où l’humain passe en premier

Ce n’est pas la nature de son travail qui a poussé Laurence à démissionner. « J’étais dévouée à mon boulot, je l’aimais et j’étais là pour rester », raconte-t-elle. C’est une culture de travail toxique qui lui a malheureusement forcé la main. Son emploi lui causait énormément d’anxiété. Après un an et demi, elle en a eu assez et a démissionné.

Laurence est plus heureuse maintenant qu’elle a trouvé une entreprise qui lui offre ce qui lui manquait auparavant : « Un endroit qui, sans être parfait, comble mes besoins de respect mutuel et de gentillesse, où je peux m’exprimer librement et challenger le statu quo. »

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La relation avec ses nouveaux collègues a fait toute la différence : « Ça fait tellement du bien d’être entourée de collègues qui ont une grande curiosité intellectuelle et qui me poussent à donner le meilleur de moi-même. »

« Travailler dans un environnement stimulant, mais où l’on respecte mes limites, ça a tout changé pour moi. »

C’est une raison similaire qui a poussé Thomas à démissionner. Après avoir accepté un emploi d’expert en référencement dans une agence Web, il s’est vite rendu compte que l’environnement de travail était plutôt hostile : « J’ai reçu un accueil très froid à mon arrivée. Les employé.e.s étaient constamment surveillé.e.s. » Thomas reconnaît avoir ignoré ces nombreux red flags à l’époque : « C’était mon premier poste dans l’industrie et j’étais naïf, tout simplement. »

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« J’étais tout le temps irritable et déprimé », raconte-t-il. Se rendant compte de l’incidence négative de son travail sur sa santé, Thomas a lui aussi décidé de partir.

Heureusement, il s’est trouvé un nouvel emploi de recherchiste dans lequel il a pu s’épanouir et prendre soin de lui. Ce nouvel environnement lui a permis de renouer avec le domaine des communications. « Travailler dans un environnement stimulant, mais où l’on respecte mes limites, ça a tout changé pour moi », se réjouit-il.

4. Pour laisser place à sa créativité

Dans le cas de Billie, une mauvaise expérience avec son employeur a été l’occasion de se réorienter et de reprendre le contrôle de son quotidien. « On n’appréciait pas mon expertise et ma performance », résume-t-elle. Même si elle prenait sur ses épaules beaucoup plus de responsabilités que le demandait son poste, on lui répétait qu’elle devait travailler plus fort si elle voulait un jour une augmentation ou une promotion : « J’étais déjà au bord de l’épuisement, mais on pouvait toujours me pointer quelque chose que j’aurais dû mieux faire. »

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La démission n’aura pas été facile non plus dans son cas. « On a utilisé mon départ pour justifier une restructuration, donc pour faire des mises à pied. Ça a causé des tensions avec mes ancien.ne.s collègues », se désole-t-elle.

Si sa démission ne s’est pas bien passée, Billie retire tout de même beaucoup de positif de sa décision. Son nouvel emploi lui offre enfin la liberté dont elle rêvait : « Mon horaire flexible me permet d’accommoder les rendez-vous médicaux dont j’ai besoin pour des problèmes de santé chroniques. Je peux aussi prendre congé lorsque j’en ai besoin. »

Billie travaille maintenant à la réalisation de projets stimulants qui lui permettent de laisser libre cours à sa créativité. Démissionner lui aura permis de se sentir valorisée pour ses compétences et de gagner sa vie en faisant ce qu’elle aime le plus : écrire.

5. Pour garder l’équilibre

Benjamin travaillait pour une petite agence de création et média. À l’époque, il sentait déjà avoir un peu fait le tour : « Je ne me voyais plus apprendre de nouvelles choses ou me perfectionner. Je me disais que c’était peut-être le temps de changer. »

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C’est cependant l’attitude de son employeur face à une demande de congé qui l’a finalement motivé à franchir le pas : « J’ai demandé une semaine de congé pour prendre soin de moi. On m’a répondu que je n’avais pas assez d’ancienneté pour y avoir droit. » Lui qui travaillait sans compter ses heures, Benjamin a estimé qu’on ne reconnaissait pas son dévouement à sa juste valeur.

Maintenant employé d’une nouvelle agence, il a décidé de réduire son salaire pour favoriser un meilleur équilibre entre le travail et son bien-être. Après cinq ans au sein de cette agence, il se considère comme on ne peut plus épanoui grâce à cette décision : « J’ai pu retrouver mes valeurs humaines dans une entreprise où on valorise le travail de chacun.e peu importe l’ancienneté ou le nombre d’heures travaillées. Jamais je ne me suis senti comme un numéro. »

Occupant désormais un poste de leadership, Benjamin est ravi de pouvoir offrir à son équipe le même traitement qui à l’époque l’a fait tomber amoureux de son nouveau lieu de travail.

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