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4 bonnes raisons de quitter un job qu’on aime encore

Ou 4 signes que vous êtes prêt.e pour de nouveaux défis.

Par
Vincent Descôteaux
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Je vous souhaite d’avoir déjà quitté un job de merde de manière beaucoup trop théâtrale. Sérieusement, je crois que de dire adieu à un emploi détestable devant l’incrédulité d’un boss toxique et l’admiration de mes collègues, le tout sans me brûler trop de ponts professionnels, reste à ce jour l’une des expériences les plus satisfaisantes que j’ai vécues.

À cause de cette expérience, j’ai longtemps cru que j’allais, jusqu’à la fin de ma carrière, quitter seulement des emplois que je n’aimerais plus. Pourtant, il arrive, dans la cadre d’une vie d’adulte, de devoir rompre avec des emplois qu’on aime… et ce n’est vraiment pas facile. Mais ultimement, il s’agit souvent d’une bonne décision.

Quand on quitte un emploi qu’on déteste, on se sort d’une situation qui nous pèse au quotidien. C’est donc une réflexion qui inclut somme toute peu d’étapes. Par contre, quand on démissionne d’un job qu’on aime, on délaisse une forme de bonheur quotidien dans l’espoir d’en trouver encore plus ailleurs. Ça, c’est une réflexion beaucoup plus complexe.

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Pour vous aider dans votre prise de décision, voici donc quelques bonnes raisons de quitter un emploi qu’on aime encore.

1. Pour l’argent et une meilleure qualité de vie

J’ai déjà lu quelque part que dans une vie, on croise environ 9000 humains avec qui l’on pourrait être en couple en étant parfaitement heureux ou heureuse. Je ne me souviens plus si c’était écrit dans un journal reconnu ou sur Skyrock, mais je trouve que cette statistique pourrait aussi s’appliquer au travail.

Il existe probablement plusieurs carrières qui pourraient vous rendre globalement heureux ou heureuse. J’utilise le terme « globalement », car certaines personnes ne définissent pas leur bonheur par leur métier, et considèrent plutôt celui-ci comme un moyen de réaliser leurs ambitions. Il n’y a rien de honteux là-dedans.

En fait, beaucoup de gens ont des ambitions autres que professionnelles. Certains veulent fonder une famille, d’autres rêvent de voyager à travers le monde. Il y en a qui désirent avoir trois mois de vacances par année et d’autres qui aimeraient être propriétaires d’une maison. Ce sont là des ambitions extrêmement légitimes, mais qui ont toutes comme point commun de coûter cher.

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Ce n’est pas étrange de considérer notre emploi comme étant le prix à payer pour pouvoir atteindre nos objectifs personnels. Et c’est un comportement sain de rester à l’affût d’éventuelles opportunités plus payantes, car il y a toujours mieux quelque part.

Oui, ça reste difficile de quitter un emploi qui répond déjà aux besoins financiers de nos projets, mais si votre but est d’aussi bien gagner votre vie que possible (ce que je respecte), vous pouvez continuer d’occuper votre poste actuel tout en appliquant sur d’autres offres ici et là. La peur de perdre ce que vous avez déjà peut vous freiner, mais si le but est de faire plus d’argent dans de meilleures conditions de travail, vous aurez la confirmation que vous prenez une bonne décision lors de la lecture de votre nouveau contrat d’embauche.

2. Pour réaliser ses rêves

Nous sommes maintenant dans la partie plus bohème de l’article, mais pour l’avoir fait quelquefois, je peux vous dire que lâcher son job pour réaliser un rêve, c’est souvent une bonne idée. Parce que les rêves ont une date de péremption.

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Un rêve, c’est souvent une occasion qu’il ne faut pas louper. Que ce soit une activité, un projet ou un voyage, il ne faut pas attendre d’être trop vieux ou vieille pour pouvoir le réaliser : c’est le genre de chose qu’on peut regretter amèrement. Et les regrets peuvent affecter grandement notre bonheur. Ils peuvent aussi nous mener à en vouloir à l’emploi qu’on aime, mais qu’on n’a jamais osé quitter pour réaliser notre rêve de faire le tour de l’Europe en vélo.

Encore une fois, ce qui risque de vous intimider dans cette démarche, c’est la peur de ne pas retrouver un emploi aussi appréciable que celui que vous avez déjà, mais ayez confiance en vous et en vos compétences (même si c’est plus facile à dire qu’à faire). Un diplôme, ça n’expire pas, et des anecdotes de rêves réalisés, ça peut vous rendre très sympathiques dans le cadre d’une entrevue d’embauche.

3. Parce qu’on ne croit pas (ou plus) en la mission de l’organisation

Parfois, ce qu’on aime dans notre emploi, ce sont nos tâches, et pas nécessairement la mission de l’entreprise. On peut être extrêmement motivée de remplir des fichiers Excel à longueur de journée, mais ne pas être ultra fier.ère de dire qu’on le fait pour un abattoir alors qu’on est végétalien.ne.

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À court et à moyen terme, ça peut être tolérable d’accomplir des tâches satisfaisantes sans être nécessairement en amour avec la mission de l’entreprise qui nous emploie. Mais à plus long terme, ça risque d’entrer en conflit avec nos valeurs et de nous rendre inconfortable, voire malheureux ou malheureuse.

Je recommande donc simplement de vous poser la question de temps en temps : « Suis-je fier.ère de dire que je travaille mon employeur ? » Si la réponse est non ou que ça vous prend plus de 12 secondes pour y répondre, c’est un bon signe que vous devriez commencer à regarder quelles autres entreprises ont besoin de votre champ d’expertise.

Je termine ce segment avec un message d’espoir. En tant que garçon qui a étudié dans des domaines sans bonnes perspectives d’emploi, je vous garantis qu’il y a plus d’opportunités professionnelles qu’on le pense. Peu importe votre champ d’expertise, je suis certain qu’il y a quelque part une compagnie qui sera intéressée par votre profil et qui vous rendra fier.ère de travailler pour elle.

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Et quand vous vous ferez taguer sur les photos du party de Noël, ce ne sera pas gênant du tout.

4. Parce que le job qu’on aime est dans le chemin de toutes les autres

Ça, c’est un gros signal d’alarme, qui peut aussi vouloir dire que vous n’êtes pas très loin d’un burnout, car c’est un indicatif que vous en faites beaucoup.

Quand on pratique plusieurs métiers dans lesquels on est compétent.e, il arrive inévitablement un moment où l’on est de plus en plus en demande et où on réalise que malheureusement, il n’y a pas plus que 24 heures dans une journée.

On peut donc se retrouver dans une situation où l’on en veut à son emploi plus régulier, car il est littéralement dans le chemin de tous nos autres emplois. C’est souvent le job de jour qu’on accuse d’être le problème, même si c’est un emploi qu’on aime et qu’on a obtenu en travaillant très fort.

Dans cette situation, vous ne souffrez pas d’un manque de passion pour votre travail, mais d’une surcharge de travail. Vous devrez faire un choix, parce que continuer à ce rythme garantit que vous allez un jour casser en deux. Je sais que c’est triste, mais quand ce jour arrivera, vous ne pourrez plus faire aucun des métiers que vous appréciez.

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C’est très angoissant de devoir choisir entre plusieurs choses qu’on aime. Encore une fois, le choix n’est pas aussi clair que lorsqu’il y a une option qu’on déteste. Ceci dit, ça aide à relativiser en se disant qu’il n’y a pas de mauvaise option. Tous les choix sont bons… à part celui de ne rien faire.

Je vous ai listé quatre raisons fréquentes, mais j’aurais pu en nommer mille autres, comme ne pas vouloir quitter son emploi parce que les collègues sont gentil.le.s, parce qu’on a peur de laisser la compagnie dans le pétrin, parce que la gang du bureau ressemble un peu à la distribution de The Office et plus encore.

Le sentiment de doute qu’implique le fait de quitter un emploi qu’on aime démontre toute l’importance de ce processus. C’est stressant, mais la plupart des choses qui valent la peine d’être vécues font un peu peur.

L’angoisse que vous ressentez démontre que c’est une décision bien réfléchie et qu’il est donc peut-être temps de passer à l’action.

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