.jpg)
3 randonnées à l’international pour les gens qui ont peur des bestioles
Vous avez sans doute déjà caressé le rêve de partir à l’aventure dans des contrées lointaines, en pleine nature, à des kilomètres de toute civilisation et à la recherche de paysages à couper le souffle. L’image est enivrante : vous en véritable Indiana Jones des temps modernes.
Certes, l’idée de camper en pleine forêt amazonienne, par exemple, est invitante. Même si je partage cette vision idyllique du voyage, je dois vous avouer quelque chose : j’ai peur des bestioles. Pas des moustiques, des GROSSES bestioles. Imaginez : vous faire réveiller par un anaconda. Ou pire, avoir une mygale dans son sac de couchage. Indiana Jones n’avait-il pas peur des serpents lui aussi ?
Ce n’est pas parce qu’on a peur des bébêtes qu’on devient systématiquement de type tout-inclus pour nos vacances. L’aventure est possible loin des bestioles, et pour vous le prouver, on vous a trouvé trois randonnées exceptionnelles de trois à cinq jours où vous serez à l’abri de ces petites bestioles. Avec la réouverture progressive des frontières, rêvons grand et partons loin !
Laugavegur – Islande (55 km)
En Islande, l’animal le plus dangereux, c’est le mouton ! On en compte pas moins de 800 000 sur l’île, soit deux fois plus que le nombre d’êtres humains. Oui, ils ont pris le contrôle. Quoique sympathiques, ces brouteurs y vivent très librement… trop, peut-être. On les croise même régulièrement sur les routes. Gare aux accidents !
Peur du noir ? Allez en Islande l’été, les journées sont éternelles et il fait toujours clair. C’est incontestablement une destination idéale pour les personnes peureuses. Rien ne se cache derrière les arbres. En fait, au cours du dernier millénaire, les Vikings ont rasé 97 % des forêts… Ne vous inquiétez pas, un projet de reforestation est en cours.
Le Laugavegur a été classé parmi les vingt plus belles randonnées du monde par le National Geographic. Volcans, déserts, glaciers, montagnes de roches volcaniques aux couleurs arc-en-ciel, plaines d’herbes, rivières et sources thermiques bouillantes sont au rendez-vous. Le Laugavegur se fait en trois à cinq jours et il vous attend.
*À noter qu’il s’agit d’une des randonnées les plus populaires d’Islande. L’ayant faite en juin, avant que la saison touristique ne batte son plein, je vous conseille d’y aller au même moment de l’année.
Milford Track – Nouvelle-Zélande (53.5 km)
Étonnamment, la Nouvelle-Zélande n’abrite aucun serpent ou prédateur majeur sur son territoire. C’est l’Australie qui a hérité du fardeau. Ce n’est pas un hasard si le Seigneur des anneaux a été tourné en Nouvelle-Zélande, où se côtoient mer turquoise, montagnes et forêts luxuriantes.
Au pays des Hobbits, les seules bestioles présentes sont plus de type farceuses que prédatrices. C’est le cas du nestor kéa, un perroquet des montagnes. « Dans certains hikes, si tu campes en haute altitude, ils grignotent les tentes et font des trous », raconte Catherine Fournier, une Québécoise qui travaille dans un magasin de plein air en Nouvelle-Zélande.
La Milford Track fait partie des Great Walks, soit un réseau de randonnées entretenues par le gouvernement kiwi. Les Great Walks sont les excursions les plus populaires du pays, donc très achalandées. Malgré tout, avec leurs chutes, leurs lacs et leurs montagnes coupées au couteau, elles sont dépaysantes. La Milford Track se fait en quatre jours et il faut prendre un bateau pour se rendre au point de départ. Si vous êtes en quête de sentiers plus underground ne faisant pas partie des Great Walks, Catherine Fournier suggère fortement la Breast Hill Track (54 km).
*Pour l’instant, il est encore difficile de se rendre en Nouvelle-Zélande en raison des restrictions sanitaires pour endiguer la propagation de la COVID-19. Armons-nous de patience avant d’arpenter les sentiers néo-zélandais.
Kalalau Trail – Hawaï (36 km)
À l’instar de l’Islande et de la Nouvelle-Zélande, c’est le caractère insulaire de l’archipel hawaïen qui l’a protégé des bestioles, comme les serpents.
La Kalalau Trail, située dans le Hāʻena State Park sur l’île de Kaui, se fait en trois jours en moyenne. Le point de départ étant la plage Ke’e, elle se rend jusqu’à la plage Kalalau. Le sentier constitue la seule voie terrestre pour atteindre cette plage paradisiaque, où vous serez invité.e à camper. Pour ce faire, il faudra marcher 18 km (souvent à flanc de montagne). La vue sur l’océan Pacifique y est époustouflante, voire étourdissante.
Bien que le secteur soit sans bestioles, vous risquez de vous faire réveiller par des cris aigus et mystérieux. La zone étant très escarpée, parait-il que des chèvres tombent des falaises pendant la nuit et lancent dans leur chute un dernier appel à l’aide strident. Les pauvres…
*À noter qu’il faut se prendre d’avance pour être certain.e d’avoir une place au campement de la plage Kalalau. Depuis 2019, le nombre de visiteurs quotidien est limité au Hāʻena State Park afin de préserver l’environnement.
Grâce à nous, votre Indiana Jones intérieur pourra conduire ses prochaines fouilles archéologiques sans crainte d’y croiser un serpent ou toute autre bestiole dangereuse. De rien !